Amis des pitchs improbables, voici Bad Milo, une bobine qui fleure bon les années 80, époque où yaourts, tomates et clowns de l’espace se liguait pour anéantir la race humaine. A l’heure actuelle on ne trouve plus que difficilement ce genre de produits, le sérieux ayant totalement bouffé le marché, bien que l’on ait des fois l’occasion, comme ici, d’avoir une réminiscence de ce passé, titillant évidemment la fibre nostalgique de l’amoureux du cinéma d’horreur. D’ailleurs l’histoire rappelle très rapidement le calvaire du personnage principal de Basket Case, portant sa croix, son frère, monstre carnassier enfermé dans un panier en osier. La légère différence ici est que la créature en question ne vit pas dans un panier, mais tout simplement dans le ventre du héros, incarné par le succulent Ken Marino, et je vous laisse imaginer par quel moyen la bestiole doit en sortir… Il va donc sans dire que lorsque vous envisagerez de regarder Bad Milo, il vous faudra être mentalement préparé à avoir affaire à une farce pleine de blagues de prout et de caca. Néanmoins, si cela concerne le côté face, le côté pile se montre tout à fait fin et toujours hilarant. La bobine est d’ailleurs bien plus une comédie absurde qu’un vrai film d’horreur, bien que l’on ait droit à quelques instants joyeusement sanglants. En fait l’une des grandes magies du métrage est de justement réussir à faire cohabiter deux humours, ce qui n’est pas toujours évident et où nombreux se sont cassés les dents.
Point capital, le casting est on ne peut plus parfait. Comme dit précédemment Ken Marino y est sublime, et son psy, Peter Stormare, est quant à lui tout aussi excellent. Même Milo, la créature qui sort du cul, est attendrissante. Partie sombre du personnage de Marino, elle représente aussi bien sa personnalité bienveillante au travers de grands yeux noirs façon Chat Potté que ses frustrations accumulées durant sa vie au travers de dents violemment acérées.
Une fable contemporaine sur le prout et son importance dans notre vie de tous les jours, car trop en accumuler peut amener à la naissance d’un gnome vorace qui sera prêt à envahir votre quotidien et prendre le dessus sur ceux qui vous on fait du tort, et ce de façon irrémédiable. Splendide.
SlashersHouse
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le 15 sept. 2013

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