Il y a la série B réussie, la bonne surprise qui compense son peu de moyens par un scénario dynamique et des acteurs de second rang qui donnent tout ; et la série B ratée, moyenne voire médiocre, qui pèche non pas tant par son absence de moyens que par son manque d'ambition. C'est hélas le cas de Bagdad, un petit film d'aventures réalisé par Charles Lamont en 1949.
Le scénario est à la fois simpliste et confus. Il y est question d'une princesse bédouine, qui revient dans le désert autour de Bagdad après avoir reçu une éducation occidentale en Angleterre, et se retrouve prise dans une lutte de pouvoir entre deux princes, cousins, arbitrée par un pacha représentant l'autorité turque en Mésopotamie. Les méchants ne sont pas ceux qu'on croit, naturellement, mais tout cela est un peu trop évident, surtout avec la présence au casting d'une canaille telle que Vincent Price, face au transparent bellâtre Paul Hubschmid.
Reste Maureen O'Hara, comme toujours charmante, mais très peu crédible en princesse arabe avec son teint pâle et sa chevelure rousse... Malgré deux ou trois chansons (en playback) et quelques danses vaguement lascives, la belle Irlandaise ne parvient pas à dissiper l'ennui.