Alors le film est un film de commande, les communistes sont des ombres, il n'ont pas vraiment d'existence. Mais je crois que ce serait se tromper que rechercher dans ce film une correspondance entre la réalité et la vérité. Fuller ouvre le film avec cette correspondance et une stratégie militaire rappelant Sun Tzu(ce que j'ai d'ailleurs bien aimé voire recherché depuis quelques temps dans les films de guerre), ce qui manque souvent dans les films de guerres, mais s'en éloigne rapidement en fixant sa caméra en gros plan sur des hommes. La guerre et sa réalité ne sont que des pretextes, il ne s'agit plus de l'art de la guerre, mais l'art d'exister au milieu de l'autre, à travers des ombres, leurs ombres. Ce qui était au départ une propagande contre le communisme avec des ennemis caricaturales Fuller retourne cette mise en scène pour s'en servir de révélateur de conscience.