Bambi 2, sorti 75 ans après le premier film (!), est ce qu'on appelle une midquel. Ce n'est pas vraiment une suite, mais il s'intercale dans un passage précis du premier film, qui est l'ellipse où, après que sa mère se soit faite tuer, Bambi part hiberner en compagnie de son père, et il en ressortira adulte.
Dans cette suite, on le voit sortir de sa tanière, et développer ses relations compliquées avec son paternel, alors le prince de la forêt, et la fin sera en parfaite liaison avec le premier film, de sorte que la transition se fait sans heurts, et c'est là le mérite de ce midquel, à savoir ne pas altérer la magie de Bambi, car ça reste totalement dans l'esprit.
On y retrouve le chansons énervantes, mais il y en a moins, les mêmes personnages, les chiens, dont la mort est elle aussi montrée hors champ, et surtout le dessin qui reste animé de manière traditionnelle, de manière à ce que ça ne jure pas avec le premier film, dont les fameux combats entre cerfs qui sont montrés là aussi en ombres chinoises avec quelques couleurs.
D'ailleurs, j'ai été surpris de voir que cette suite, initialement produite pour la vidéo, est sortie en tant que telle aux Etats-Unis et diffusée en salles dans le reste du monde, sans doute à cause de la désaffection à cette époque du public américain pour les dessin animés traditionnels. C'est dommage, car je trouve que Bambi 2 n'a pas à rougir de la comparaison, car par exemple, Panpan et Fleur ont un peu plus de consistance, ainsi que l'entourage proche de Bambi. Même s'il faut avouer que beaucoup de scènes qu'on connait dans Bambi sont reprises telles quelles ici, comme le combat cité plus haut, ou le rapport entre le faon et son père.
Pour une suite dite dispensable, car elle n'apporte pour ainsi dire rien à la mythologie entre guillemets du premier film, je trouve qu'il n'y a rien de déshonorant dans ces courtes aventures ; d'ailleurs, ça dure à peine une heure.