Une paysanne à la gâchette facile, un clébard, un apprenti flic et une enfant gâtée... La fine équipe !
Le Professeur l'Élève, et le Cobaye
Bandidas de Joachim Roenning et Espen Sandberg (Roenning essentiellement à la caméra et Sandberg sur la direction des comédiens) est un western sexy d'aventures et une comédie sur un scénario de Luc Besson et Robert Mark Kamen qui modernise dans la joie, l'imbécillité, et l'insouciance le genre. Une comédie franchouillarde, simplette, osef, un peu con con sur les bords, sur laquelle je n'ai pas envie de taper tant c'est bon enfant. Un far-west dans lequel les femmes ne sont pas secourues par un homme, mais au contraire sont les instigatrices d'une lutte pour sauver les pauvres paysans mexicains de la New York Bank et du terrible Tyler Jackson (Dwight Yoakam). Deux réalisateurs et deux scénaristes pour deux comédiennes pleines de charme.
Un duo de choc très différents, aux antipodes l'un de l'autre incarné par les sublimes et rayonnantes Salma Hayek pour Sara Sandoval, et Pénélope Cruz pour Maria Alvarez, qui forment un cocktail détonant. Complètement opposées dans leurs méthodes, leurs personnalités jusqu'à leurs modes de vie, les deux aventurières se trouvent dans l'obligation de faire équipe, ce qui provoque entre elles des problèmes relationnels et de communication drolatiques, notamment à l'arrivée du comédien Steve Zahn pour Quentin, qui va venir nourrir un triangle amoureux particulièrement savoureux où les deux Miss vont entrer en compétition. Après des débuts compliqués, elles finissent par s'entendre, se comprendre et s'apprécier après avoir suivi l'entraînement de Bill Buck par Sam Shepard, qui va les initier aux braquages de banques pour faire d'elles les fameuses '' Bandidas. ''
Bandidas est un western facile qui vole pas haut sur une idée néanmoins originale et amusante qui laisse place à une cascade de péripéties mouvementées sur un rythme endiablé. L'action est débridée fonctionnant sur un humour déchaîné avec des braquages atypiques dont une fusillade finale au ralentie plutôt bien fichue. L'humour ne vise pas toujours juste mais l'action demeure pétillante à coups de revolver, de couteau et de séduction. Tourner au Mexique à Durango dans de magnifiques décors les cinéastes proposent une mise en scène académique qui ne se permet aucun débordement autant dans le positif que le négatif. Un tournage dans la joie et la bonne humeur où les acteurs ont eu beaucoup de mal à ne pas rire durant les prises, sachant que les deux comédiennes principales sont des amies de longue date ce qui n'a pas aidé à rendre le tout moins jovial. La composition musicale d'Éric Serra est excellente. Une partition énergique qui colle efficacement au cadre.
La véritable force du long-métrage provient du casting, et quelle idée merveilleuse d'avoir choisi les comédiennes Salma Hayek et Penélope Cruz qui jouent habilement avec le fantasme sexuel masculin. On ne peut pas leur reprocher un manque d'investissements tant elles s'éclatent et y mettent toute leur énergie. Les deux Miss usent de séductions et aguiches tout du long la caméra dans diverses tenues et positions affriolantes ; le point culminant étant atteint lors d'une séquence particulièrement chaude durant laquelle le comédien Steve Zahn se retrouve attaché à un lit avec les plantureuses actrices en train de s'exercer au plaisir de la chair sur lui à travers des baisers lascifs. Une scène que Steve Zahn a tournée nu durant trois jours avec Salma Hayek et Penélope Cruz qui ne cessèrent de l'embrasser encore et encore... Que cela devait être difficile pour le comédien... Crevard ! Je suis jaloux ! En même temps, difficile de rester impassible devant ce trio qui parle peu et qui s'embrasse beaucoup ! Penélope en tant que Maria, incarne la femme intrépide irréfléchie, innocente, inexpérimentée et sans éducation, alors que Salma pour Sara incarne une féline rusée courageuse, et impulsive dominatrice qui va s'imposer pour devenir le maître et l'autre le disciple. Une jolie complémentarité. Là, où, Zahn pour Quentin, s'affirme comme un Sherlock Holmes simplet rigolo qui va être totalement dominé tel un véritable cobaye victime des pulsions sexuelles des Bandidas... Pauvre de lui, n'est ce pas ? Dwight Yoakam pour Tyler est un antagoniste idéal pour la tenue légère que représente cette comédie westernienne.
CONCLUSION :
Bandidas de Joachim Roenning et Espen Sandberg est un western amusant et idiot produit par Luc Besson qui met en vedette deux belles actrices en tant que braqueurs de banques qui sont de véritables sex-symbols qui jouent allègrement de leurs plantureuses beautés. Une comédie légère avec des gags loufoques et de l'action offrant un divertissement sympathique.
Un western amusant et distrayant s'il n'est pas pris au sérieux.
- À l'aide !
- Berk !
- Arrête avec ce chapeau ! Sa place est sur sa tête. Quant à ça... Y a aucune raison d'en avoir honte.
- Qui a dit que j'avais honte ? Est-ce que j'ai dit que j'avais honte ?
- T'as déjà été avec un homme ?
- Si. Bien sûr que si !
- Non, j'y crois pas !
- Mais si !
- Prouve-le.
- Tu veux une déclaration signée par un témoin ?
- Non, embrasse-le.
- Quoi ?
- Si tu embrasses bien, on ne t'oublie pas. Si tu embrasses mal, aux oubliettes ! Si tu as fait l'amour avec un homme, c'est une chose que tu sais. Sinon, tu ne sais pas. Alors embrasse-le, c'est la preuve.
- Non ! Non ! Non ! J'ai une fian...
- Hi ! Hi ! Si tu embrasses comme ça, on t'oubliera de suite ! C'est ce que tu veux ?
- Non.
- Regarde...
- Hey, non, je crois pas que...
- Ça, c'est un baiser. À ton tour. Allez ! Pense à un fruit d'été gorgé de sucre.
- Un fruit...
- Ouvre.
- J'étais comment ?
- Meilleure.
- Je me trouvais pas mal du tout.
- D'accord, côté technique. Maintenant, regarde... Tu dois maintenant apporter des nuances...