Pourquoi les trains mexicains sont-ils aussi silencieux ?

Pourquoi les trains mexicains sont-ils aussi silencieux ? Parce qu'ils ont pour la bielle de Cadix les yeux de velours...

Bandido ? Ben les vrais eux, sont de l'autre côté de la caméra comme la MGM ! C'était en 1956, époque bénie où il suffisait que les productions inscrivassent "western" sur l'affiche avec un acteur connu, plus accessoirement une actrice réputée, pour que la foule accoure ! Du pain béni !

La preuve ? Ce navet a enregistré 860 465 entrées en salles selon le box-office !

Or Fleischer (1916-2006) ou pas, ça ne le méritait pas !

D'une part il y a tromperie sur la marchandise : ça n'a rien d'un western : pas de plume d'indien à l'horizon, pas plus que de calumet de la paix ou de vol de territoires puisqu'il s'agit de la révolution mexicaine, et de toutes les images poétiques sanguignolentes accompagnant ce genre de réjouissances !

Ensuite côté scénario, c'est dans les vieux pots qu'on fait les bonnes soupes ? Ici pas vraiment : c'est une énième histoire de trafiquant d'armes que toute la planète va essayer de lui piquer...

Usé, réchauffé ! Côté casting, Mitchum semble ici en RTT et peu préoccupé de sa cote de notoriété : le public est d'avance prêt à lui pardonner n'importe quoi !

On ne vous épargnera pas non plus l'éternel pot de fleur-alibi féminin pour faire joli dans le décor : la prestation ratée de Ursula Thiess n'a pas laissé un souvenir inoubliable chez les responsables de casting... Il y a aussi la traditionnelle attaque de train où on ça sent l'économie : deux voitures de voyageurs seulement : ça ne devait pas être un convoi très rentable pour la compagnie ! Pourtant il n'y avait guère d'autoroutes à l'époque que je sache ?

Ou alors radin le Fleisher ? On sent que mettre sur pied cette histoire boiteuse a dû être laborieux : 1 h 32 de projection, c'est loin des deux heures syndicales habituelles ! Ou bien alors on cherchait à amortir les coûts pharaoniques que devaient subir les directeurs de salles de cinéma pour amortir les investissements nécessités par la coqueluche du moment : le cinémascope sur écran béant ! Mais à l'époque une salle de ciné c'était le jackpot ! On était loin des cagibis intimistes des complexes multi-salles actuels où on entend parfois le film voisin ! Mais quand on produit ses films à la chaîne comme jadis les Ford T... Et puis les projections étaient en deux parties avec abreuvoir à l'entracte et actualités Pathé... souvent pathétiques..

Les vrais amateurs de western cracheront eux, sur cet ersatz peu inspiré...

Arte le 28.02.2023- 05.03.2023-14.03.2023-24.03.2023-