Boarf.
C'est pas déplaisant à suivre mais l'intrigue est assez convenue, avec de courtes scènes décousues, surtout que le récit se déroule sur plusieurs années (problème récurrent des films biographiques même si ici on se concentre sur un aspect bien particulier, les cambriolages) ; le bonhomme a beaucoup de culot et de chance, ce qui est intéressant en soi sauf que dans le déroulement de l'intrigue ça permet aux auteurs de résoudre pas mal de conflits trop facilement ; par moment on se demande même si ce n'est pas une blague, un faux braquage tant tout semble s'accorder parfaitement. Les personnages ne sont pas très développés, seul le héros est plus étoffé grâce à cette forme d'addiciton.
La mise en scène est correcte ; le réalisateur n'a pas trop le temps d'installer les choses, de proposer des points de vue marquants, de créer un ambiance ni un rythme, à cause de cette narration assez dense ; il y a bien quelques mini passages plus travaillés, mais ça reste anecdotique. Les acteurs font du bon boulot. La reconstitution de l'époque passe inaperçue la plupart du temps, d'un côté c'est agréable que le réalisateur n'ait pas voulu en faire son cheval de bataille, d'un autre on regrette que ça n'ait pas été un chouilla plus loin quand même.
Bref, ça se regarde mais ça s'oublie vite.