Bandits - Gentlemen braqueurs par zeugme

Dans le premier quart-d'heure, ce film m'a - avec violence - violé le cerveau.

D'entrée de jeu, le personnage de Billy Bob Thornton m'a donné envie de lui coller une balle dans la tête. Je veux dire, j'aurais été dans la peau de Bruce Willis, pas l'acteur le personnage, son comparse est tellement insupportable que cinq minutes après je me sentirais obligé de l'éclater avec le premier truc qui passe.

Ensuite - c'est un phénomène qu'on voit dans des nanars autant que des bons films - il y a des moments tellement pas crédibles qu'on a que deux possibilités (outre jeter le dvd) : faire obstruction à la stupidité ambiante avec son cerveau et subir un risque de lésions cérébrales ou abdiquer et profiter du show pour ce qu'il vaut.

Pas plus tard qu'à l'évasion du début, je sentais que c'était l'heure des choix : accepter de remiser ma brillante intelligence sur le canapé ou souffrir intensément. Par pur dévouement envers vous, j'ai continué.

Au final, avoir le QI d'un gars qui pense vraiment que son président va relancer l'économie à lui seul permet de passer un bon moment devant Bandits. Certaines répliques sont drôles, les personnages assez attachants pour faire l'affaire, "l'intrigue" délassante même si c'est du vu et revu. Le coup du couple à trois est déjà plus audacieux, mais Cate Blanchett est maquillée comme une star du bukkake dans ce film alors je suppose qu'il fallait s'attendre à quelque chose d'osé.

Ceci dit les personnages sont tellement imbéciles par moments et les ficelles tellement grosses (la conclusion m'a fait pousser un vrai OHMYGOD pour une rare fois dans ma vie, je n'arrivais pas à croire qu'on se serve d'un truc aussi invraisemblable et cliché) qu'il est difficile de le recommander ou de l'ajouter fièrement sur une étagère. C'est un cas net de location pour rire un peu à pas cher intellectuellement.

Et puis moi, la grosse qui paie pas, je lui aurais pété un genou pour lui apprendre à me faire perdre mon temps et risquer ma vie. Faudrait quand même pas déconner.

Gentil, niais et amusant en somme.