C'est l'histoire d'un musulman, qui fait du démarchage téléphonique, et d'un hindou, artiste raté, dans la belle contrée qu'est le Bangistan. Les deux ne se connaissent pas et n'ont rien à voir entre eux, si ce n'est que leurs occupations respectives ne leur plaisent pas : pour Hafeez, son travail, qui le force à avoir un faux nom et à prendre un accent occidental, va contre ses racines. pour Praveen, le gouvernement fait vivre une minorité de musulmans aux dépens de la majorité du pays.
Chacun manipulés par des autorités religieuses autoproclamées, ils vont en Pologne pour assister à la conférence internationale des religions, qui a lieu à Cracovie et dont le but est de prêcher la tolérance. Ils se préparent, prennent l'habit de l'autre, et travaillent leur déguisement. Praveen lit le Coran, Hafeez lit la Gita. Tous les deux ont pour but de se faire sauter à cette conférence. A l'aéroport de Cracovie, ils se rencontrent pour la première fois, et à partir de là ils découvrent la vie en Pologne, croyant chacun que l'autre est de sa propre religion. Une amitié se dessine deux personnages, qui préparent leurs bombes chacun de leur côté.
C'est une comédie dramatique aux enjeux puissants, où les personnages découvrent la religion de l'autre, et pire, leur propre religion. Au fil du film, les masques tombent, les "anciens", gourous et autres charlatans n'ont en réalité rien enseigné de sacré. Confrontés à d'autres modèles de croyances, d'autres modes de vie, les protagonistes se remettent fortement en question.
Pour ce qui est de la forme, rien de révolutionnaire, si ce n'est que c'est du cinéma indien et que, forcément, il y a des séquences musicales. Celles-ci restent dans le thème, et sont appréciables. Il y a quelques plans un peu kitsch, mais c'est largement acceptable, surtout pour un film qui ne se prend pas vraiment au sérieux sur la forme.
C'est un film simple, drôle, qui n'en fait pas des tonnes, et même s'il est quelque peu prévisible sur son dénouement, ça reste un bon divertissement.