En seulement trois ans, Luc Besson a réussi à renouveler le cinéma d'action français en produisant et le plus souvent écrivant des productions simples mais efficaces à l'instar du Transporteur, des Yamakasi ou encore Le Baiser mortel du Dragon. En 2004, il signe ainsi un nouveau film du genre se situant cette fois-ci dans un Paris du futur assez réaliste dans la forme (pas de gadgets science-fictionnels) et un brin démago du style "il faut soutenir les gens des cités sinon regardez ce qu'il peut arriver dans l'avenir". Dans un sens, c'est poussif mais on s'en fiche un peu : on ne va pas vraiment voir un film d'action pour son scénario...


Fortement inspiré par le New-York 1997 de John Carpenter, celui on ne peut plus basique de Banlieue 13 (des méchants qui détiennent une bombe atomique, deux gentils qui s'aiment pas envoyés dans la pire cité de la capitale pour la désamorcer) est surtout un prétexte pour mettre en avant les impressionnantes cascades de David Belle et Cyrill Raffaelli, deux adeptes du désormais célèbre Parkour inventé (ou du moins popularisé) par les Yamakasi...


Réalisées sans trucages, leurs prouesses aériennes restent époustouflantes de par leur réalisme et leur inventivité, les deux gaillards jouant certes piètrement mais arrivant à nous en mettre plein la vue en sautant dans les moindres recoins et escaladant des immeubles comme personne. Ça voltige de partout, ça atterrit on ne sait comment, ça se balade sur les toits d'immeubles et ça envoie des tatanes dans la gueule de mauvais gangsters aux tronches patibulaires...


Bref, de ce côté-là, on en a clairement pour notre argent. Pour le reste, c'est du cabotinage ringard (le bad guy du film est interprété par Bibi Naceri, frère de Samy, qui se la joue Tony Montana avec un sérieux au bord du ridicule), des dialogues pas franchement soignés et une certaine prévisibilité dans la suite des évènements. Ainsi, sans être foncièrement très intelligent ni vraiment crédible, Banlieue 13 reste avant tout un bon divertissement à la française sans prise de tête ni réelle logique.

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le 15 avr. 2019

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