Toujours friand de mettre sur les écrans des films d'action décomplexés du bulbe avec pour principal public des adolescents en manque d'adrénaline, Luc Besson nous ressert cinq ans après Banlieue 13 un nouveau volet... Hélas, si le premier opus était un bon film d'action tout ce qu'il y a de plus basique au niveau du scénario mais terriblement impressionnant au niveau des cascades, cette suite stéréotypée en est l'inverse. On savait Besson familial, proposant la réalisation de ses productions à des gars habituels de son staff...
Ici, c'est le vieux briscard Patrick Alessandrin (15 août, Mauvais esprit) qui se charge de mettre en scène des acteurs enthousiastes mais peu convaincants, le casting étant justement le plus improbable possible à savoir Philippe Torreton en Président de la République face à une bande de baroudeurs allant de la peu convaincante Élodie Yung (Les Fils du Vent) aux rappeurs comprenant La Fouine, MC Jean Gab'1 et James Deano... Quant au scénario, il est malheureusement tiré par les cheveux, sorte d'élan patriotique à l'Américaine mais souffrant d'un ridicule message démago du plus mauvais goût (et oui, il faut arrêter de pointer du doigt les banlieues, ils sont cools à l'intérieur).
La suite du film est un enchainement de cascades déjà-vues (un comble), de dialogues monotones et de séquences grotesques allant d'une scène introductive à la limite du n'importe quoi (notre héros de flic Damien se travestissant pour épingler un baron de la drogue, c'est très fin) à un final aberrant où musulmans, asiatiques, skinheads et bons Français se font la paix dans le bureau du Président. On croît rêver. Bref, à force de vouloir en faire trop, Banlieue 13 - Ultimatum s'avère être une déception, comme la métaphore filmique de la grenouille qui voulait être aussi grosse que le bœuf.