On peut dire que "Barb Wire" est un cas d'école en ce qui concerne le male gaze. Tout reflète une autre époque : du costume de l'héroïne aux répliques "particulières".
Le film n'a pas peur de tomber dans le kitsch ou l'improbable.
Et pourtant, ça fonctionne relativement bien. Pourquoi ? Parce qu'il est cohérent : le film a une ligne directrice et il s'y tient, sans rougir.
Ainsi, lorsque Barb Wire bote des fesses dans des costumes improbables, avec des situations cocasses, on veut bien suspendre notre incrédulité.
Et puis, le film a l'avantage d'être un peu original même s'il pioche à droite à gauche : un peu de Waterworld par-ci, un peu de Mad Max par-là, etc ... Entre film post-apocalyptique, film de super-héros ou film noir, on a de quoi se sustenter.
On oublie alors facilement que Pamela Anderson ne se donne pas beaucoup de mal pour essayer d'être un tant soit peu crédible ou même impliquée dans son rôle. On suit simplement ses aventures.
Même si je suis conscient de ses défauts, comme j'ai passé 1h30 en étant diverti, je serai assez indulgent avec "Barb Wire". Autre époque, autres moeurs.