C'est en 1926 qu'Henry King adapte The Winning of Barbara, l'oeuvre d'Harold Bell Wright Worth, où il met en scène le rêve d'un riche entrepreneur qui souhaite exploiter le désert et irriguer les terres.


Derrière cette histoire d'exploitation de terres se cache surtout un mélodrame où King met peu à peu en place un trio amoureux où Barbara, jeune femme trouvée enfant dans le désert et élevée par un propriétaire, va s'attirer les faveurs du contremaître de ce dernier et d'un ingénieur venu de la Côte Est. Excepté dans la finalité du récit, King trouve toujours le bon équilibre, évitant tout excès mal venue et mêlant bien le mélodrame à la partie conquête de l'Ouest, sachant donner un peu de piment aux deux, parfois de manière surprenante mais toujours avec l'idée de bien développer les personnages, au point que les protagonistes ne laissent jamais indifférents.


La force de ce western se trouve aussi dans ses images où, dès les premières secondes, l'oeuvre est déjà mémorable avec une belle photographie (et une restauration de qualité) et la fille perdue dans le désert. Peu à peu, et sans perdre du temps, Henry King rend son film intéressant où l'on suit les péripéties de cette communauté et son développement, avec quelques moments de bravoure bien trouvés à l'image de la scène de l'inondation. Chaque personnage trouve sa place à l'écran, ils sont tous plutôt bien exploités à l'exception d'une dernière partie donc, où les relations entre les protagonistes deviennent un peu trop tirées par les cheveux, bien qu'ils restent touchants.


L'ensemble est assez dynamique, King faisant aussi ressortir tout le charme de The Winning of Barbara, ainsi qu'une certaine fascination que l'on (je) peut avoir pour cette époque de l'histoire. Il nous permet aussi de découvrir un tout jeune Gary Cooper dans l'un de ses premiers rôles. D'ailleurs la direction d'acteur est impeccable, évitant notamment un aspect trop théâtral, mais c'est vraiment la belle Vilma Bánky, native d'Autriche-Hongrie, qui se met en valeur, sachant exprimer de nombreuses émotions avec un simple geste ou regard, et c'est là aussi toute la magie du 7ème art et ce qui le rend intemporel.


Si The Winning of Barbara souffre de quelques légères maladresses, il est tout de même bien difficile de résister au charme et à l'émotion de l'oeuvre, servie par des comédiens mémorables et tout le savoir-faire d'Henry King.

Docteur_Jivago
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le 13 nov. 2016

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Docteur_Jivago

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