Barbarian aurait presque pu se faire passer pour un honnête film bis sans l'sou auquel on aurait pardonné les errances kitschs difficilement contournable quand on traite de héroic-fantasy, un genre qui rend rarement bien à l'écran.
Mais voilà, autoriser des séquences de dialogues se résumant à des beuglements, borborygmes et meuglements (ça évite de payer les lignes de dialogues aux acteurs ?), piller ses propres films passés pour remplir les trous (Deathstalker semble-t-il), se permettre de proposer en side-kick vaguement comique Maclou, une boule de poils miteux évoquant une sorte de... heu, d'ewokie (?), se contenter d'un grand méchant (Martin Kove en mode rin na pété) qui passe son temps à sourire gaiement au point le de rendre presque sympathique, lui affubler un conseiller du nom de Crystal au look rouquin-tata de chez Michou, cacher la redondance de ses gardes derrière des masques de vieux (?!), gérer son script avec des rêves et une voix off explicative d'une sorcière qui mate le film dans son gruau tel un spectateur (mise en abyme nous voilà), faire un tournoi de Mortal Kombat moyenâgeux quand on a plus d'idée pour faire progresser l'histoire, et surtout, conclure le film par la fin la plus honteuse qui soit, en une pirouette eau de boudin qui laisse sans explication quasiment toutes les trames scénaristiques (hem) et fout de côté Maclou ou l'amazone (et même Crystal), là, je dis non, non, non et re-non.
Et non, Barbarian, ce n'est pas la peine de chercher mon indulgence en mettant à poil toutes tes (très) jolies actrices locales, en agitant la masse musculeuse de ton héros apathique, en cachant la misère derrière tes stocks de figurants agités (dont un petit chien) et tes quelques acteurs aux compétences acrobatiques ou en promenant un orque noir échappé d'un jeu de rôle grandeur nature.
Ta conclusion demeure la plus grande arnaque scénaristique de tous les temps. Et le pire, c'est que grâce à ce scandaleux subterfuge, tu resteras à jamais dans ma mémoire, petit canaillou.