Après le film de guerre RKO, (http://www.senscritique.com/film/Les_diables_de_Guadalcanal/critique/27072902) le film de pirates RKO. Et c’est dans le genre une réussite, pour peu qu’on joue le jeu du classicisme et du cahier des charges inhérent à ce genre de production. Technicolor qui fleure bon l’enfance de la génération précédant la mienne, pirates aux trognes d’enfer, héros proche de l’endive et sa bien-aimée, un peu moins falote… L’intrigue très soutenue au risque de certaines incohérences et répétitions (la femme est l’otage idéal qui permet à plusieurs reprise qu’on abandonne l’attaque du navire), est assez jouissive dans la mesure où les alliances et les prises de pouvoir ne cessent de tourner, dans un jeu de chaises musicales aussi instable que la mer sur laquelle naviguent les protagonistes, (et qu’on ne voit que très peu, faute de moyens).Du point de vue de la mise en scène, ce n’est pas sensationnel, mais est-ce vraiment là qu’on attend des prouesses ? Elles sont à chercher sur la composition de certains tableaux, notamment les scènes de port de nuit, et surtout dans le jeu de Robert Newton, truculent, qui en fait des tonnes et donne tout son charme au personnage éponyme.