Décors en carton-pâte, maquettes de bateaux, ciels peints, plages de pacotille, y'a pas à tortiller du séant, c'est bel et bien un film de pirates.
Le protagoniste est un être retors, vieux et moche, le redouté Barbe-Noire, on est loin du sémillant Errol Flynn. C'est d'ailleurs le côté original du film.
Pour le reste, l'intrigue est assez confuse, ça trahit dix fois par minute, entre les agents quadruples et les retournements de situation divers et variés, on s'y perd.
Je comprends toujours pas comment Walsh a réussi à faire tenir tout ça en 1 h 30 !
Barbe-Noire souffle et rit bruyamment (on dirait le professeur Thibault des Nuls, vous savez «la mouche qui pète, hééééé hé hé hé»), Robert Newton est au poil, tout en cabotinage.
Le «héros» gentil (Keith Andes, croisé chez Sirk), fadasse au possible, est une sorte d'ersatz de Joseph Cotten, pour tout dire...
Linda Darnell est bonnasse, comme il se doit, ni plus ni moins.