Longue conversation sans but
Deux faits m’ont amené à Barcelona : d’abord Damsels in Distress dont j’avais adoré le côté décalé, l’auto-ironie, un sarcasme bien dissimulé ; enfin, parce que j’y habite, et que je voulais voir...
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le 22 avr. 2022
Deux faits m’ont amené à Barcelona : d’abord Damsels in Distress dont j’avais adoré le côté décalé, l’auto-ironie, un sarcasme bien dissimulé ; enfin, parce que j’y habite, et que je voulais voir comment Stillman filmait la ville.
Disons-le d’entrée. Le résultat n’est pas folichon. Concernant la ville de Barcelone, pas mal de clichés, des prises de vue de quelques sites touristiques sans grande importance (genre Plaza Espanya filmée maintes et maintes fois), mais tout de même un brin de vérité : ces femmes libérées, la caña (bière) omniprésente et ce côté antifacha (facho) des locaux, les gens d’ici pouvant taxer de facha à peu près n’importe qui (le récent conflit catalan l’a bien mis en évidence).
Hésitant entre un style allénien maladroitement imité à certaines reprises, une intrigue politique mêlant espionnage et journalisme, des histoires d’amour ratés avec de belles Espagnoles et une relation conflictuelle assez pathétique entre cousins, Whit Stillman manque d’unité de ton, de direction dans le scénario, de cohérence dans son discours. En effet, il donne continuellement l’impression de ne pas savoir où il veut nous mener – d’ailleurs il ne nous mènera nulle part – dans un film qui ressemble à une grande et longue conversation de bar sans but partant dans toutes les directions.
Un résultat décevant.
Créée
le 22 avr. 2022
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