Autant j'en attendais rien, autant le film m'a surpris. Tombé par hasard grâce à Amazon Prime parce-que l'image est jolie, et que le synopsis est lambda. C'est donc tout naturellement que j'ai préparé mes meilleurs pâtes pour accompagner ce visionnage.
Le film se distingue par une première partie volontairement propagandiste. Jeune enfant passionné d'aéronotique, qui, avec l'âge deviendra l'As qui est encore dans les mémoires. Héros chevaleresque qui bombarde la tombe de ses adversaires avec une gerbe de fleurs, qui porte aide et sauve un pilote allié, puis qui par la suite ira jusqu'à se poser à ses côtés pour discuter avec son ennemie. Une conversation courtoise, polie et instructrice qui vient préparer la seconde partie du film.
Parce que peut-être l'avez vous remarquez, mais dans le nom du film est "Baron Rouge". Beaucoup s'imagines que c'est lui qui a choisie l'entièreté, mais non hein, nous ne sommes pas sur YouTube à choisir des pseudos stylés genre "LeDucBaron" à raconter des conneries. C'est un Baron, le mec a un pédigré de la haute bourgeoisie. Et la seconde partie va s'interresser à ça en le mettant face à deux réalités : la différence de traitement entre les pilotes d'avions et le soldat lambda, ainsi que l'image héroïque propagandiste qu'utilise l'Empire Allemand du Baron Rouge. J'ai presque envie de dire que c'est un triangle amoureux surréaliste. De fait, nous avons des scènes marquantes, pas des combats, mais bien des discutions entre Manfred - les représentants de l'Empire Allemand - son plan cul qui représente le peuple.
En plus de ça les costumes sont jolis, voire fidèles et d'une manière générale les décors et avions sont superbement représentés. Donc voilà, ne vous attendez pas à un bête biopic sur Manfred von Richthofen qui galvanise son histoire à base de "pan pan" "vion vion", mais bien un chose plus subtile et terriblement agréable à regarder.