Son ascension fulgurante n’a d’égale que sa chute vertigineuse… L’anti-héros Barry Lyndon, parfaitement interprété par Ryan O’Neal nous tient en haleine lors de son épopée d’opportuniste à travers l’Europe du 18eme.
Kubrick réussit à nous faire voyager dans le passé. La lumière éclaire avec naturel les visages au expressions parfois tragiques, les regards se suffisent à eux mêmes pour exprimer le désir, la haine, et une certaine forme de désinvolture de la part de Redmond. Les dialogues n'étouffent pas ces regards, et sont presque optionnels. L’opus 100 de Schubert rythme ce tableau que nous offre Kubrick. Tout est parfaitement contrôlé, et les 3h de film ne s'embarrassent d’aucune scène superflue, il n’y a que l’essentiel, impossible de s’ennuyer ou de décrocher. C’est une oeuvre impressionnante et surement l’un des plus beaux films que j’ai vus sur le plan technique.