Barry Lyndon, une légende du cinéma d'époque. Un classique qui porte le sceau du grand Stanley Kubrick. Mais le problème, c'est que ce cher Monsieur Kubrick n'est pas forcément un grand pour tout le monde; pas pour moi du moins. Et Barry Lyndon est en surement la meilleure preuve.
C'est du Stan tout craché : un film long, chargé d'expérimentations. Pour celui là, notre ami Stanley s'est amusé à innové dans ses objectifs de caméra et a tourner en lumière naturelle, façon nouvelle vague. J'ai vu le film 4 fois, avec de moins en moins d'engouement à chaque visionange. Le problème avec ce film, c'est le même qu'avec tous les "grands classiques du cinéma": on ne les remet jamais en cause. Et pourtant.
Il y a une différence entre faire un film long et un film lent. Et Barry Lyndon fait partie de la mauvaise catégorie. C'est lent. Très lent. Beaucoup trop lent. Et quand ces 3h de film sont portés par une bande son redondante, ça en devient vraiment lassant.
Et si Kubrick a souvent été son propre chef opérateur, on ne peut pas dire que l'image du film soit vraiment une réussite, ni pour lui, ni pour John Alcott, crédité à la photographie. Des plans trop longs - manque de rythme au montage, à l'image du film, en lumière naturelle. Pour les intérieurs nuit, l'éclairage bougie reste agréable, mais pour le reste, tourner un film avec les magnifiques (second degré) lumières du ciel nuageux de l'Irlande, c'est fade. Car Stan aime travailler la froideur de ses films. Alors un film lent et froid, très peu pour moi. Et, une fois de plus, Stan place ses chers zooms arrières un peu partout, ce qui parait aujourd'hui de plus en plus démodé, presque ringard.
Un film qui, en plus, suit un personnage détestable et dont la morale, qui se veut égalitaire, est clairement bancale.
Je dirais que le film est aussi vivant que son acteur principal, Ryan O'Neal, qui doit avoir à peu près trois expressions différentes.
Mais bon, il nous reste les costumes et la décoration, rien à redire la dessus.