Esprit brisé
[nb : à ce que j'ai compris Baskin signifie "Raid" en turc, ou "décente" dans ce contexte précis rapport à la décente de police/décente aux enfers...] Voilà une rencontre à laquelle je ne m'attendais...
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le 28 avr. 2016
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Excellente surprise que ce film venu de Turquie!
Remake du court-métrage Baskın de 2013 (co-réalisé par Can Evrenol et Ogulcan Eren Akay), cette version longue est réalisée en solo par Can Evrenol.
Tout commence par une scène muette où l'on voit un enfant se réveiller puis déambuler dans une maison. Soudain, il aperçoit quelque chose en face de lui: il hurle de terreur...
Cut.
Ban-titre.
Une discussion banale entre quatre policiers Turcs dans un restaurant perdu en pleine campagne, pendant qu'un cinquième reste à l'écart, visiblement pas très en forme. Les échanges entre les hommes attablés tournent au graveleux, l'ambiance est détendue.
Nous avons Remzi (le chef), Yazuv (le flic sympa mais soupe-au-lait), Apo, celui ayant de la bouteille) et Arda (la nouvelle recrue et neveu de Remzi). A une autre table se trouve Sabo (le chauffeur) qui ne participe pas à la discussion.
Il est malade.
Le scénario enchaine sur une virée en fourgon de police avec nos flics qui se laissent aller à chanter un tube Turc, avant de recevoir un appel demandant des renforts dans un coin limitrophe de la banlieue Stambouliote.
Puis survient l'accident.
Les 5 policiers - après avoir rencontrés un petit groupe d'étranges personnes, sur le lieu de l'accident - se rendent à Inceagac (endroit sujet à de macabres rumeurs) tout à côté, d'où provenait l'appel radio.
Ils y trouvent un bâtiment abandonné et vont l'explorer pour retrouver leurs collègues.
Ils y découvriront bien plus...
Sur un canevas fantastico-gore, Baskın (Raid) invoque tour à tour:
Blair Witch Project
(les artefacts tribaux suspendus),
(les chaines dans le repaire et la représentation sexualisée de la chair) .
(l'apparence des disciples et le culte d'une déité païenne).
Ce qui commençait comme un film onirico-fantastique bifurque soudainement vers l'horreur (très) graphique et ce, dès que les policiers pénètrent dans les profondeurs de l'ancien commissariat abandonné.
En ce lieu oublié règne Baba (père en Turc)
et ses disciples, adorateurs d'une Divinité antédiluvienne sans nom.
Côté casting, on y trouve:
A noter un excellent score d'Ulas Pakkan, avec un morceau rappelant assez le groupe de Synthwave Perturbator (la scène où la jeune recrue frappe à répétition la tête de Baba).
Baskın by Ulas Pakan:
https://www.youtube.com/watch?v=6Mhe1vFSwwY&list=OLAK5uy_l_E_qjMoGmv8sPtrvVEWzZ2diAvxFMp80&index=13
En résumé, un film prenant ayant une ambiance allant crescendo dans le malaise et réussissant à égaler les plus grandes œuvres de l'horreur !
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Films inconnus/méconnus/controversés/méprisés., O.C.V.A (Objets Cinématographiques Venus d'Ailleurs, hors USA)., VOYAGE DANS MA MEMOIRE 2020, VOYAGE DANS MA MEMOIRE 2016 et Les meilleurs films d'horreur des années 2010
Créée
le 21 avr. 2016
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[nb : à ce que j'ai compris Baskin signifie "Raid" en turc, ou "décente" dans ce contexte précis rapport à la décente de police/décente aux enfers...] Voilà une rencontre à laquelle je ne m'attendais...
Par
le 28 avr. 2016
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