Bastion 36
4.8
Bastion 36

Film de Olivier Marchal (2025)

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Un capitaine de la B.R.I. est muté dans un autre service à la suite d'une sanction de l'inspection générale, à savoir pratiquer des combats clandestins. Une fois à la B.A.C., il apprend que deux de ses anciens collègues ont été tués en vingt-quatre heures et qu'un troisième a disparu ; il décide de mener son enquête.


Décidément, depuis 2017, Olivier Marchal n'arrive plus (ou ne veut plus ?) à diffuser ses films au cinéma ; il a désormais comme refuge Netflix et Amazon Prime, où il a peut-être droit à plus de liberté, imposer des castings différents, mais cela tourne autour du polar. Le titre, Bastion 36, renvoie bien sûr à 36 quai des orfèvres, mais c'est plus une coïncidence, car on suit ce jeune flic, joué par Victor Belmondo, s'enfoncer peu à peu dans une machination qui tourne à la guerre des polices. Alors je peux le dire, Olivier Marchal s'est calmé avec la grossièreté, il y a un peu moins de vulgarité, un peu moins de complaisance dans la violence, mais ça n'est pas pour ça que le résultat est réussi. Sur un rythme assez indolent, on sent les deux heures passer, la caméra est comme vissée sur Victor Belmondo ; oui, ça sent le clin d’œil et l'hommage d'un petit-fils à son illustre grand-père, mais dans un registre bien plus violent et premier degré, mais le charisme n'est pas vraiment là, tant il semble avoir une seule expression, sourcils froncés. C'est un peu le défaut du film, où il est difficile de s'attacher à quelqu'un d'aussi lisse, dont le trauma familial est expédié en quelques secondes pour justifier son goût du combat clandestin, là aussi balancé rapidement. Quant on voit le grand méchant joué par Jean-Michel Correia, on sent le niveau au-dessus en termes d'impact. On retrouve dans le reste du casting Yvan Attal jouant son supérieur, avec une voix de plus en plus éraillée, Tewfik Jallab ou encore Juliette Dol.


Un film comme 36 quai des orfèvres, celui que je préfère dans son oeuvre, est décidément bien loin, et celui-ci montre clairement que le cinéma de Olivier Marchal commence à tourner à vide en se répétant ad nauseam dans ses histoires de flics pourris ; ne serait-il pas temps d'explorer d'autres voies ?

Boubakar
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il y a 2 jours

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