Olivier Marchal semble avoir signé un contrat de fidélité avec netflix.
Bastion 36, son nouveau film, est une fois de plus produit et diffusé en exclusivité par la plate-forme Netflix sans passer par la case "grand ecran".
C'est assez logique puisque la nouvelle livraison d'Olivier Marchal ressemble plus à un téléfilm plus qu' à un film de cinéma .
Le film commence pourtant par une très bonne scène de poursuite dans Paris , qui accroche le spectateur dès les 5 premières minutes .
Malheureusement l'enthousiasme s'estompe vite pour se transformer en un ennui poli puis profond au fur et à mesure que le film avance .
Une fois de plus , Marchal nous refait le coup de la guerre des polices , des ripoux avec des flics cowboys aux têtes patibulaires dans un environnement qui oscille entre gris clair et noir foncé dans un esthétisme froid en mode papier glacé.
Malheureusement , ce film bien trop long, manque d'originalité et de rythme .
Tout y est un peu trop prévisible et les acteurs principaux manquent un peu de charisme .
Victor Belmondo, que l'on a pourtant vu très bon dans d'autres films, manque un peu de stature et de personnalité pour porter le film.
36 quai des orfèvres ou les Lyonnais étaient plus dense, portés des castings plus solides et des scénarios plus fouillés qui tenaient en haleine le spectateur du début à la fin du film .
Bastion 36 est donc une déception .
On finit par penser que la méthode Marchal a peut être aussi dépassé sa date de péremption car des films comme BAC Nord ou Novembre sont infiniment meilleurs et plus modernes que ce Bastion 36 , qui semble etre à bout de souffle et en manque d'imagination