Sur le papier les rapports de forces semblaient plus que tronqués mais pas besoin d'être scénariste pour connaître les points faibles du Kryptonien. Les combats sont assez dynamiques, c'est quand même Zack Snyder aux manettes, par contre le duel entre les deux justiciers en collants est plombé par son dénouement de cour de récré.
La mise en place de l'intrigue est longue et décousue avec un nouveau passage origin story inutile, la lisibilité est encore plus problématique pour ceux qui n'ont pas vu le précédent film Superman.
Avec un train de retard sur Marvel Dc comics et Warner Bros tentent de lancer leurs multiples franchises au cinéma via le parrainage prestigieux de tonton Batman et oncle Superman. Ce qui occasionne une séquence de placement de produits sortie de nulle part comme une coupure bandes annonces au milieu du film où l'on voit tous les futurs personnages Dc Universe. Le placement de produits n'est pas des plus subtils pour le reste non plus, à l'image du plan de 10 secondes sur le logo Bentley.
L'intrigue laborieuse n'est pas dénuée d'intérêt concernant la crainte du pouvoir mais reste assez prévisible en n'hésitant pas à recourir une énième fois au kidnapping de petite amie, sans parler du boss final sorti du néant faute de sparring partner à la hauteur. Un mot aussi sur la géographie simplifiée du film qui fait de Gotham et Metropolis des villes voisines uniquement séparées par un bras d'eau.
Finalement j'ai bien aimé ce Batman que je préfère à celui de Bale avec un look qui me rappelle plus le personnage de mon enfance. Etonnant aussi d'avoir pioché le méchant côté cape rouge alors que les villains de Gotham sont en général bien meilleurs. Jesse Eisenberg cabotine énormément sans réussir à quitter l'ombre d'Heath Ledger. A l'image de son méchant le choc tant attendu déçoit forcément sans être pour autant totalement mauvais.