Prequel : The Movie

Bon, bon, bon. Batman v Superman : L’Aube de la Justice. Allons-y.

Pour commencer, le point Zack Snyder : j’apprécie le look qu’a la cinématographie de Snyder j’ai particulièrement adoré Watchmen. Après, dire que j’aime son œuvre… Pas vraiment. Sucker Punch me sort par les yeux et 300 me fait rire. Mais à tous, je leur reconnais un style qui, selon moi, envoi du pâté. Exception faite de Man of Steel que j’avais trouvé affreusement monochrome et vide d’émotion.
Bref, c’est sans aucunes attentes particulières que j’ai été voir Batman v Superman. Ce que j’en pense ? Eh.
Commençons par le positif (et par là j’entends ce que j’ai aimé, pour certains, c’est justement ce qui cloche dans le film.) (Mais c’est ma critique alors je dis ce que je veux) (Voilà) (Bisou) :

Batman : Je le dis haut et fort, Ben Affleck m’a bluffé. Son Batman (enfin le « Bat de Gotham ») (Sérieusement c’est quoi votre problème avec les noms des héros ?) (Oui je te regarde « Catwoman » de Nolan) (Mais je m’égare). Son Batman donc est sombre, mature, il utilise ses gadgets, et il enquête. Quand je pense à Batman, c’est ça que je vois, bien plus que la version Christian Bale (qui était cependant très très respectable) que j’ai toujours trouvé un chouïa trop fragile.
Certains se plaindront qu’il tue, personnellement, ça ne m’a pas choquée mais je comprends que ce soit un sacré no-no pour quelques fans.

Alfred : Il est smooth, classe, un brin d’humour, je vote pour.

Wonder Woman : Alors oui, on ne la voit pas énormément et son intégration au scénar est presque laborieuse mais fichtre ce qu’elle est classe ! Forte, mystérieuse, elle m’intrigue, et la seule chose qui me dérange est que je voudrais la voir plus ! Et cette musique qui l’accompagne ne gâche rien !

Les scènes d’action : Juste assez longues pour ne pas devenir laborieuses, moins de trucs qui se casse, c’est tout ce que j’attendais de toi après Man of Steel Snyder, tu as entendu ma détresse.

Voilà pour le positif, pour le négatif maintenant inspire :

Lex fuckin Luthor : Alors là je sais, je sais que son jeu est voulu. Je sais pour quoi a penché Snyder, le philosophe perturbé, l’homme-enfant qui joue à Dieu, une nouvelle version du personnage. Mais merde ce qu’il m’a énervé. Tout le long du film j’ai prié pour qu’il la ferme. Son monologue ne m’intéressait pas (probablement parce que c’est du déjà entendu) et son jeu… aaaarg… insupportable. J’imagine que Snyder a voulu donner au personnage ce qu’à Moriarty dans Sherlock BBC, une imprévisibilité, une folie à la fois amusante et inquiétante. Mais, pour moi, c’est juste raté. Il n’est jamais inquiétant, jamais amusant. Je crois que le pire, c’est les motivations qu’ils ont voulu lui donner au détour d’une phrase ! C’est tellement cliché que j’en ai eu un gloussement.

Doomsday : Sans parler du design qui est ce qu’il est, un troll de Jackson, c’est le boss final, sans intérêt, juste bête et méchant. J’avais eu le même problème avec les ennemis d’Avengers. Les monstres qui grognent, ça fait plus peur à personne.

Le symbolisme religieux : Encore une fois, je sais que Superman est en soit un décalque de Jésus. Mais pitié stop, c’était tellement évident et peu subtil que ça me sortait du film à chaque fois. Oui je suis beaucoup sortie du film.

Superman : Il n’est juste pas intéressant. Il pourrait l’être, les problématiques soulevées par son existence le sont, mais lui ? Non. Le problème est surement qu’on ne présente de lui que le coté Superman qui, au final, n’est qu’un modèle de perfection assez plat. Son coté Clark Kent est presque inexistant et on n’a pas l’impression de le connaître finalement.

Loïs Lane : Je HAIS les demoiselles en détresse de toutes les forces de mon être. Lois n’a aucun intérêt dans ce film. Elle ne sert que de filler, c’est un personnage fonction. Et même sa fonction est ratée. Parce que, dans un film comme Deadpool par exemple, on l’on retrouve le personnage « copine du héros à sauver », ça fonctionne, justement : le perso nous a été introduit, quelques pistes sur son caractère, et surtout sa relation avec le héros. Ils ont une vraie complicité, on veut les voir ensemble, on veut qu’elle s’en sorte. Là ? Rien, que dalle, alchimie 0 ! Et c’est pas en les foutant maladroitement dans le bain que ça va changer quoi que ce soit ! Bref, après, je n’attends jamais trop de Snyder coté perso féminin hein. (Oui Watchmen, c’est toi que je regarde)

L’intrigue : Le film est décousu. Certaines scènes m’ont fait gueuler intérieurement des « Fuck yeah ! » de badasserie, mais entre deux, le vide, le néant. L’histoire du Portugais Blanc, la balle de Lois ? Je me serais presque endormie. Et je vous épargne les incohérences et surtout la rapidité quasi absurde avec laquelle il dénoue le conflit Batman/Superman. C’est précipité, ça ne correspond pas aux réactions précédentes de personnages, bref, c’est décousu.

Et pour finir : les couleurs. Zack. Sérieusement. Entre nous. Où as-tu mis les couleurs ? Et c’est pas que t’as forcé sur le sépia pour donner un style cette fois hein. Non, là elles sont juste parties en vacances. Le film est affreusement terne, sans effets de style (si ce n’est l’intro), sans personnalité visuelle.

Pour conclure cette longue critique, je dirais que le film m’a laissé une impression commune à beaucoup : qu’il n’est qu’un prequel de Justice League, plein d’easter egg, bien plus qu’un stand alone movie. Ce qui a marché à vraiiiiment bien marché pour moi (Wonder Woman, Batman…) mais ce qui ne fonctionne pas est laborieux et un film avec un titre pareil demandait mieux que de la demi-teinte. Pour ma part, je l’ai trouvé suffisamment divertissant et avec un bon ratio de « Hell Yeah ! » mais en sortant de la salle, j’étais plus excitée pour les films à venir que par le film que j’avais vu et ça, à mon sens, c’est tout de même un échec.

Bon. Et puis sérieusement. Pourquoi personne ne reconnais Clark merde ?