Après le succès mérité des films d'animation Green Lantern: First Flight ou encore Superman/Batman : Apocalypse, la surprenante Lauren Montgomery s'attaque désormais au justicier de Gotham en adaptant le célèbre comics "Batman : Year One" et force est de constater que jamais un comics n'a été aussi fidèlement retranscrit à l'écran...
En effet, autour d'une animation comme d'habitude excellente, la réalisatrice (épaulée de Sam Liu, lui aussi habitué aux productions du genre) nous gratifie d'une transposition exemplaire du papier à l'écran n'omettant aucune scène, aucun plan ni aucun dialogue. Ce manque d'audace se justifie par une fidélité logique et respectueuse au travail déjà colossal de Frank Miller, l'artiste ayant au préalable concocté une histoire complète et passionnante. Nous suivons donc les débuts d'un James Gordon fraichement débarqué dans un Gotham City sombre et désespéré où pullulent violence et corruption.
Parallèlement et simultanément, nous voyons réapparaitre un Bruce Wayne éclipsé de sa ville natale après dix-huit ans d'absence, une absence de deuil pour celui qui a vu mourir ses parents sous ses yeux. Ne respirant que par vengeance, cette idée autodestructrice va rapidement se transformer en un désir de justice peu orthodoxe. Nos deux héros vont donc naturellement se rencontrer pour le meilleur mais surtout pour le pire, la confiance entre les deux protecteurs de Gotham n'étant bien entendu pas immédiate.
Autour de ce scénario malin, adulte et passionnant se dresse une animation éblouissante où les cases du comics sont ici - encore une fois - fidèlement transposées pour notre plus grand plaisir, les deux metteurs en scène ajoutant par ailleurs des scènes d'action beaucoup plus impressionnantes que sur papier, faisant de Batman: Year One une quasi-perfection de l'animation américaine à voir absolument pour tous les fans du Caped Crusader.