Financé et réalisé de manière ultra indépendante, Alien Dawn est l’œuvre de Neil Johnson, dont la filmographie est essentiellement composée de Direct to Video, et lorgne clairement du coté de La Guerre des Mondes de Spielberg, le budget en moins étant donné que ce dernier est estimé à un peu moins de 2 millions de dollars ce qui pour un film de science fiction où la destruction va être le maitre mot est très faible. Mais étrangement, et la bande annonce est là pour le prouver, Alien Dawn ne semble au premier abord pas si ridicule que ça.
Au début, on se dit qu’on est devant une énième production bas de gamme made in Asylum ou SyFy avec des titres où le mot Alien est mangé à toutes les sauces : Alien Tornado, Alien vs Hunter, Alien Showdown The Day the Old West Stood Still (je vous jure que ce titre existe),… Mais rapidement, on sent qu’on joue dans la catégorie au dessus avec des scènes impliquant les engins extraterrestres de plutôt bonne facture en terme d’effets spéciaux, ça en est même étonnant. Étrangement bons en ce qui concerne les machines, on est par contre un peu en deçà pour les explosions qui ne sont pas des mieux incrustées. Ces dernières sont néanmoins bien faites et ne ressemblent pas à une bouillie de pixels comme on en voit souvent dans les productions bas de gamme (genre récemment dans Camel Spiders).
Les aliens eux même tiennent la route, ressemblant certes plus à un gros tas de tripes gluantes et sanglantes qu’à de vrais extra-terrestres dans l’idée qu’on se fait habituellement d’eux, et c’est dommage qu’ils n’apparaissent en tout et pour tout qu’une minute ou deux.
Alien Dawn rentre direct dans le vif du sujet. Dès la 3ème minute, la guerre contre les aliens est déclarée et comme précisé plus haut, Neil Johnson semble avoir particulièrement apprécié le War of the Worlds de Steven Spielberg tant les gros engins aux longues pattes sont similaires, aussi bien en terme de visuel que d’effets sonores. Les scènes d’action ne sont pas des plus intensives, les survivants se contentant en général d’arroser de balles les grosses machines sont vraiment bouger ni même parfois essayer de se cacher.
Dommage d’entre deux scènes qui bougent, ce soit si bavard. Budget limité oblige, il faut bien meubler, mais le problème c’est que le casting dans sa quasi totalité n’est franchement pas bon. Outre les personnages déjà très clichés, on voit bien qu’ils ne croient pas souvent à ce qu’ils sont en train de faire, laisser même trainer de temps en temps un petit sourire en coin et desservant des dialogues absolument nuls. Seule la jeune fille, interprétée par Rachelle Dimaria et qui passe son temps à se filmer avec son téléphone, s’en sort correctement, les autres ne dégageant aucune émotion ni sympathie à tel point qu’on se fiche éperdument de ce qui leur arrive.
Alien Dawn n’est au final ni un nanar (pas assez fun), ni un navet (pas assez mauvais), juste un petit film fauché au casting foireux heureusement tiré vers le haut grâce à des effets spéciaux qui ont bénéficiés d’une grande attention si on prend en compte le très faible budget du film. Une chose est sure, c’est qu’il ne restera pas dans les annales.
