Just one

Il est mercredi, jour de sortie....

Ma profession de journaliste permet d'organiser mon temps et il est pour moi nécessaire d'aller acheter quelques paires de chaussettes, j'en prends une dizaine au centre commercial. Sur le retour, mon sac à dos ne me parait pas bien lourd : je n'y ai pas mis les chaussettes. Retour chez carrefour où l'on me dit qu'après visionnage vidéo bla bla bla "vous en avez pour une heure jeune homme..." Fin de matinée je décide un ciné pour patienter.

Va pour Battle Royale avec Kitano, ça sonne lourd !, j'arrive cinq minutes après le début de la projection : scotché de suite tout comme ces lycéens jetés en pâture à un nouveau jeu des plus exécrable, sarcastique, tout dépend du degré.

La jolie petite madame qui énonce les règles (quel moment !), l'apathie de Kitano, le premier meurtre soudain, tout s’enchaîne à une effroyable vitesse avant la distribution des sacs et le fameux "il n'en restera qu'un".

Point de répit, la bataille fait rage d'entrée entre les plus frappadingues, le burlesque côtoie l'horreur de façon délicieuse, certains maux de la société nippone sont habilement distillés (voir la version longue)...

Et si l'on peut sourire de quelques japoniaiseries, culturellement laissons-les de côté avant de juger. Ce film, sorti aux prémices de la télé-réalité est une claque visionnaire, loin de la sotte idiotie honteusement pompée par une certaine Miss Collins...