Call of Duty
Après le très réussi et très original Battle Royal, Kinji Fukasaku se décide à lui donner une suite, choix énigmatique tant l'intêret du premier résidait dans sa surprenante manière d'aborder les...
le 5 juin 2013
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Les bonnes idées : renouveler les règles du jeu, peut-être encore plus sadiques que dans le premier opus (les colliers), mettre l'accent sur le côté jeu du film durant la première partie, et pomper correctement le Spielberg d'Il faut sauver le Soldat Ryan au cours de scènes de combat prenantes. A propos du côté jeu vidéo : c'est peut-être une des rares thématiques intéressantes du film, à savoir que la réalisation de Fukasaku transforme le spectateur en joueur, le renvoie à sa propre appréciation de la violence et provoque une réaction de malaise, ce qui à mon avis était un des buts du film. Certaines scènes pourraient à ce titre se retrouver sans problème dans un Medal of Honor (y compris des plans à la FPS, first person shooter, comme dans Doom ou Half-Life!). Les défauts : outre une interprétation ... étonnante (même quand on est relativement habitué à l'interprétation japonaise, la théâtralité énooorme du prof - ramenez-nous Kitano ! - et l'air constipé de Shuya finissent par lasser), le film s'embarque assez rapidement dans un grand n'importe quoi idéologique, brassant pêle-mêle une idéologie plus ou moins pro-terroriste (la justification des actes des Wild Seven est particulièrement mal branlée), une charge appuyée et maladroite contre les États-unis, des discours pompeux et vides de sens (Shuya ne parle que par phrases choc, du style "croire en ses rêves", "la vie est dure", etc.). Le principe du jeu est conservé tant bien que mal, avec l'affichage des victimes, mais ne se justifie plus du tout dès la 50e minute (sur 120 !). Et la fin est, comment dire... nan, je vous laisserai juger par vous-mêmes. Il est utile de préciser que Kinji Fukasaku n'est "plus tout vivant" depuis janvier 2003, paix à son âme. Il a du abandonner le tournage de Battle Royale 2 (tourné fin 2002), rongé par un cancer, et a laissé le soin à son fils d'achever le tournage du film, film qu'il n'aura jamais vu achevé. Enfin bref, ceci explique sans doute cela...
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Créée
le 7 mars 2016
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