Battlefield Earth est-il un mauvais film ? Oui assurément. Est-il complètement con ? Rien n'est plus sûr. Pourtant, je ne sais pour quelle raison, je l'ai trouvé sympathique à suivre, même s'il cumule conneries sur conneries et un non-sens absolu.
Adapté d'une histoire de L. Ron Hubbard, auteur de science-fiction (de merde) et surtout connu pour avoir fondé l'église de scientologie, le film nous place 1000 ans dans le futur, sur une Terre où les humains ont été réduits en esclavage par des extra-terrestres. Jonnie (Barry Pepper), vivant reclus dans une tribu, voudra partir à l'aventure, et se fera capturer — comme un gland — pour rejoindre les autres esclaves. Instruit par des geôliers — un peu con — interprétés par John Travolta (lol) et Forest Whitaker (oh no!), notre héros finira par devenir suffisamment moins teubé pour organiser une rébellion pour nicker la gueule à tous ces fumiers d'aliens poilus.
Tout le monde le sait, il suffit d'un héros et d'une bande d'esclaves dégénérés pour reprendre le contrôle d'une base militaire américaine et fumer leur race à tous ces aliens en pilotant des avions de chasse qui fonctionnent toujours au poil, même après 1000 ans sans entretien (les avions américains ça trou l'cul !).
En même temps qu'on regarde le film, on ne cesse de penser à ce qu'a bien pu prendre Hubbard pour nous pondre cette merde, et c'est ce qui, par un phénomène inexplicable, nous fait suivre cette bouse avec intérêt, nous demandant constamment jusqu'où tout cela va nous mener et/ou en attendant une nouvelle merdouille de mise-en-scène. Parce que Travolta, en plus de danser comme un gland le samedi soir, il a même pas mal quand son bras se fait dégommer par un tir de phaser, d'ailleurs il marque même une pause et tâtonne son épaule avec une stupéfaction aussi crédible qu'un John Travo... euh bah en fait aussi crédible qu'il peut l'être.
Vraisemblablement, quand on voit la connerie des aliens, on se dit que quand il nous on envahit, la Terre entière devait organiser une LSD-party et n'a rien calculé, parce que ces andouilles, qui ont conquit la planète pour son or, sont tellement peu finauds qu'ils n'ont même pas capté Fort Knox, le plus gros dépôt fédéral d'or Américain. Comme quoi, le jour où l'on se fera nicker par les aliens, ça sera, selon Hubbard, des aliens finis à la pisse.
On s'étonne également que les effets-spéciaux soient pas top alors que c'est une grosse production, mais on comprend mieux cela quand on sait que les réalisateurs n'ont utilisé que la moitié du budget et envoyé le reste dans les caisses de l'église de scientologie (en même temps les producteurs devaient être un peu à la masse pour filer du blé pour ça).
Pour conclure Battlefield Earth est un gros nanar, mais un bon nanar, principalement car malgré sa nullité il arrive à capter son audience et involontairement nous faire marrer, et se révèle être un must-see entre potes qui veulent se fendre la gueule pendant une soirée Kro.
Certains tiqueront en voyant que je met un 10 à ce film, mais c'est ce qu'il mérite, étant l'antithèse de tout ce qu'il ne faut pas faire quand on veut faire un — vrai — bon film, et a fortiori une pierre indispensable au cinéma, merdeuse certes, mais indispensable.
SlashersHouse
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Castings de luxe, Adaptations de livres, Le meilleur du nanar et Les plus belles claques esthétiques

Créée

le 15 oct. 2010

Critique lue 1.8K fois

19 j'aime

11 commentaires

SlashersHouse

Écrit par

Critique lue 1.8K fois

19
11

D'autres avis sur Battlefield Earth - Terre champ de bataille

Du même critique

God Bless America
SlashersHouse
9

This is the best day ever !

Qui aurait pu dire que Bobcat Goldthwait, auteur de World's Greatest Dead, laisserait tomber la critique fine pour la pochade délurée et immorale ? Un coup de sang après avoir zappé, tout comme son...

le 9 avr. 2012

98 j'aime

16

Tucker & Dale fightent le mal
SlashersHouse
8

White Trash Beautiful.

Véritable coup de grisou sur la toile, Tucker et Dale ont fait parler d'eux plus que n'importe quel direct-to-dvd, et ont largement accumulé les récompenses lors de différents festivals (AMPIA,...

le 8 juin 2011

88 j'aime

15

Ted
SlashersHouse
3

Ted l'ours lourdingue.

Seth MacFarlane, père de la séries Les Griffin, nous livre ici son premier long-métrage qu’il réalise, écrit et produit. Les Griffin connait autant de fans que de détracteurs, la raison étant souvent...

le 31 août 2012

50 j'aime

8