Les rastas de l'enfer
L'an 3000. Dans le futur, Optic 2000 serait encore plus ringard qu'aujourd'hui, sauf qu'ils n'existent plus. Afflelou non plus. Car dans le futur, les humains sont habillés comme des hommes des...
Par
le 7 oct. 2010
49 j'aime
6
Il y a des navets, il y a des nanars et il y a des erreurs. Le tristement célèbre Battlefield Earth est un peu un regroupement des trois. À l'origine, un roman du gourou de la scientologie, Lafayette Ron Hubbard. Ensuite, il y a John Travolta, fervent membre de ladite secte (appelons un chat un chat) qui s'investit corps et âme dans cette adaptation démesurée, premier volet d'une trilogie qui ne verra jamais le jour. Puis il y a un budget qui ne cessera d'être dépassé. Et enfin il y a ce four monumental au box office et cette réputation d'être l'un des pires films jamais faits.
C'est peu dire que le film attise encore plus de curiosité... En soi, Battlefield Earth a tout pour être un bon petit film de science-fiction au message certes honteux mais qui a le mérite d'être divertissant. Mais avec un amateurisme auto-destructeur, le réalisateur Roger Christian (réalisateur de seconde équipe sur Star Wars Épisode I) va saboter son propre film en affublant son casting pourtant sympatoche de costumes ringards qui classent immédiatement le film au rayon des nanars. Un nanar de 30 millions de dollars avec des décors pharaoniques et des effets spéciaux plutôt réussis.
Et plus l'on avance dans le film, plus on comprend que le nanar va devenir une erreur irrattrapable. Dialogues consternants, montage aux coupes aberrantes, scènes décalées dont on se demande encore l'utilité, filtres bleus et verts de mauvais goût, ralentis à outrance et surtout plans obliques omniprésents, comme si le film avait été intégralement filmé avec la caméra penchée. De quoi donner la nausée au bout d'une dizaine de minutes. L'ensemble des acteurs se retrouve à cabotiner, tentant désespérément de comprendre eux-même les scènes qu'on leur impose, déblatérant des répliques grotesques tout en gesticulant pitoyablement.
En soi, le long-métrage s'avère vite éprouvant et sa vision relève plus du challenge que du divertissement. Entre un John Travolta trop impliqué, un Forest Whitaker tout simplement paumé, un Barry Pepper constamment ahuri, des extraterrestres au look rasta, des éléments SF débiles et un scénario à la limite du foutage de gueule, on ne sait plus où donner de la tête. Ainsi, après presque deux heures éprouvantes où se sont mélangés rires et larmes, on arrive au constat final : Battlefield Earth est l'un des pires films de tous les temps, effectivement, le pire restant que Travolta était persuadé – et c'était bien le seul – que le film allait faire un carton et s'imposer parmi les classiques de la SF.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les plus gros échecs au box-office mondial et Les pires films américains
Créée
le 8 avr. 2019
Critique lue 1.5K fois
D'autres avis sur Battlefield Earth - Terre champ de bataille
L'an 3000. Dans le futur, Optic 2000 serait encore plus ringard qu'aujourd'hui, sauf qu'ils n'existent plus. Afflelou non plus. Car dans le futur, les humains sont habillés comme des hommes des...
Par
le 7 oct. 2010
49 j'aime
6
Ralala, depuis le temps que j'attendais de le voir celui-là, il fallait peut-être le laisser mûrir pour mieux déguster son fumet. Incroyable ce film quand même, incroyable ! Je ne sais comment noter...
Par
le 24 août 2012
44 j'aime
16
Adaptation (fidèle) d'un roman de SF de Ron Hubbard, Terre Champ de bataille pourrait être considéré comme un vrai nanard si on arrive à oublier l'empreinte au fer rouge "Scientologie" sur toute la...
Par
le 31 mai 2011
27 j'aime
5
Du même critique
Toujours perdu dans une tourmente de décisions visuelles et scénaristiques, de décalages et de tonalités adéquates, DC Comics se fourvoie une nouvelle fois dans un total manque de cohésion et par...
le 26 déc. 2020
68 j'aime
6
Attendu comme le Messie, le Dune nouveau aura été languissant avec son public. Les détracteurs de Denis Villeneuve s'en donne à cœur joie pour défoncer le produit à la seule vue de sa bande-annonce,...
le 18 sept. 2021
44 j'aime
5
Il l'a dit, il l'a fait. Plus de dix ans d'absence, dix ans d'attente, dix ans de doute, une année de retard à cause de la pandémie. Kaamelott a marqué la télévision, de par son ampleur, son aura...
le 20 juil. 2021
40 j'aime
10