Le réalisateur Mike Leigh appartient à cette génération de cinéastes anglais ayant décidé de s'intéresser à leur société et à leur environnement. Dans ce film, sa caméra se concentre sur une jeune femme extravertie, le genre de personne qui peut vous agacer ou vous enchanter. Pour cette première raison, le film m'a marqué car ce n'est pas l'histoire d'une héroïne. Il est courageux d'avoir juste pris un protagoniste. Autour d'elle, se développe sa vie. Sans rien oublier de la nécessité de raconter une histoire sous entendant des rebondissements, Mike Leigh dresse les relations extra-privées de Poppy : ses leçons de conduite et l'année scolaire. Face à ces deux univers, Poppy se montre déterminée mais surtout raisonnée. Cette qualité se comprend par la multitude d'univers cotoyés. Ainsi, le moniteur d'auto-école (qui est à l'origine des scènes les plus fortes tant dans le ridicule que dans la violence) qui ne donne jamais l'impression de sortir de sa voiture est une sorte de poisson rouge très inquiétant.