Be Happy m’a fait réfléchir sur l’existence de manière plus profonde, que m’a fait sourire pour adoucir mon quotidien. Ce film c’est un peu la fête triste et ne m’a pas du tout rendue optimiste ou relax. Exactement à l'image de ce terrible cours de flamenco.
Déjà, j’ai été souvent irritée par Poppy, qui n’a clairement pas les pieds sur terre. Elle n’est attachante que lorsque qu’elle sort de sa bulle. Dès la première scène on se demande qui est cette fille qui s’adresse à n’importe qui pour attirer l’attention. On rêve presque de voir si elle peut se mettre en colère, si elle peut montrer d’autres émotions que la joie tirant à la béatitude gênante. C’est pour dire. Et justement, j’ai bien aimé ce film, malgré tout, pour ce malaise persistant, ce tiraillement entre le respect des valeurs de Poppy et - comme beaucoup de personnages autour d’elle - l’acception des réalités de la vie. Est-ce qu’on peut véritablement être heureux en cherchant à rendre les gens heureux ? Je crois que cette question c’est l’idée même du film.
Le personnage qui m’a le plus marqué est sans doute le moniteur dépressif. Eddie Marsan crache sa colère et sa souffrance à tel point qu’on a l’impression de recevoir ses postillons au-delà de notre écran. C’est un personnage qui a des choses à résoudre avec lui-même, mais se confronter à une personne comme Poppy ne changera rien ni ne le fera évoluer.
Et dernier malaise, la bande son. Une musique qui fait un peu série de dessins animés, et qui souvent ne colle pas avec les événements, comme pour rappeler qu’il s’agit d’un film et que Poppy ne vit probablement pas dans la même réalité.