Vu la version allemande st anglais, et force est de reconnaitre que la marque Brescia est nettement imprimée au cœur du métrage. Cela n'en fait pas pour autant son meilleur film.


Des agents de la Fédération (merci Star Trek) sont envoyés sur une planète inconnue, Lorrigan, afin d'y dénicher le précieux métal Entalium. Après n'avoir rien fait de bien concret pendant 1 heure, à part marcher au ralenti dans des caves et des forêts, ils découvrent qu'ils ont été attirés à dessein en ces lieux par le très ancien Zocolo, un ordinateur qui se veut omnipotent et qui semble prendre son pied à provoquer des touzes orgiaques.


Les amateurs des zéderies spatiales du père Bradley retrouveront toute leur mythologie fétiche, avec les costumes moulants ridicules, les décors en carton (il faut voir l'intérieur du vaisseau, surtout quand on veut nous faire croire qu'il vient de rentrer en collision avec un missile et que son stabilisateur est détruit), les maquettes vues de loin, la pauvreté générale, les bruitages bip bip (en faible quantité, malgré une propulsion au prout fort goulue), les perruques Mireille Darc (ici en domestiques de partouze), les stocks-shots (la Guerre des Robots entre autres, avec un massacre de perruques dans des caves mal éclairées), une réalisation et un montage pitoyables (certaines scènes érotiques sont incohérentes) et un Zocolo bien nanar.


Par contre, tout ceci est dilué dans un magma de néant plutôt effrayant. Il ne se passe vraiment pas grand chose, notre troupe d'explorateurs fuyant à la première difficulté venue (telle que "l'air est lourd à respirer") pour oublier 1 minute plus tard qu'il devaient fuir, et repartir dans une autre direction.
On visualise très bien où les inserts hards peuvent être situés, avec d'intrigantes situations tout de même : lorsque les nanas commencent à se tripoter la combinaison spatiale en assistant à un accouplement de chevaux (un stock-shot déformé), on aimerait bien savoir ce qu'il se passe dans le montage X. De même, l'héroïne qui se fait niquer par la version portable de Zocolo fait regretter de ne pas bien tout voir.
Si l'érotisme n'est pas trop envahissant, on subit tout de même sur la fin une longue séquence rapidement chiante, qui heureusement préfigure une conclusion bordéliquement nanar à souhait.


The Beast in Space n'est donc franchement pas le meilleur Brescia, mais on s'y amuse quand même un peu, et on en viendrait à vouloir comparer cette version soft avec celle porno.

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le 2 mai 2020

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