Rimbaud a vécu et a contracté la gangrène à Djibouti, d'où peut être toute la poésie de ce film. Sous la Caméra de Claire Denis la lumière et la poésie de Djibouti apparaît. Pourtant c'est au cœur de cette lumière et malgré la chaleur et le soleil écrasant que l'ombre de Galoup métaphore du parfait petit soldat (buté, ordonné, respectueux de la hiérarchie...) va s'étendre face à l'arrivée d'un nouveau venu, source de chaos dans le quotidien de la troupe. Sous cette chaleur écrasante les hommes deviennent des bêtes et parler semble presque de trop. Finalement la beauté des paysage marins, volcaniques et désertiques de Djibouti parle à la place des personnages. Les rares moments de dialogues où Galoup ne narrera plus son histoire pour y redevenir l'acteur