Pourquoi pas ?
Voilà typiquement le genre de film qui me pose des problèmes de notation. Je ne sais pas si je dois le noter sur sa qualité cinématographique ou sur tout l'ensemble très théâtral qui l'accompagne ...
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le 25 juin 2019
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Beaux-Parents ne vaut que pour ses comédiens, et en particulier pour ces fameux parents campés par une Josiane Balasko et un Didier Bourdon en pleine forme, dont l’alchimie tant sensible que burlesque fonctionne à merveille. De même, certaines de leurs répliques réussissent à faire mouche non parce qu’elles relèveraient d’une écriture travaillée, mais en raison du plaisir avec lequel les deux acteurs les vivent. Et si l’on ne rit pas forcément beaucoup, les quelques moments d’éclat s’avèrent plutôt savoureux. Néanmoins, on ne saurait passer outre la laideur congénitale de l’ensemble qui revendique malgré lui une cécité artistique totale : le cadrage propose des angles de vue tantôt trop proches des comédiens tantôt trop éloignés, sans que ce déficit focal ne trouve un sens particulier ; le montage suit une logique strictement mécanique et étouffe la puissance comique de ses deux interprètes principaux. Manque une fluidité dans l’exécution qui aurait offert aux dialogues l’espace et le temps pour se déployer ; en lieu et place, une architecture de sitcom si souvent usitée par les productions de ce genre, où le mouvement ne se pense pas comme participant au souffle de l’œuvre, souffrant de saccades brèves qui nuisent à son ampleur. On ressort de Beaux-Parents diverti mais conscient d’avoir vu là un produit dépourvu d'âme et de personnalité comme la comédie populaire peut en produire à la pelle. Reste le duo Bourdon-Balasko, délicieux.
Créée
le 13 déc. 2019
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