Cette deuxième (sur trois) adaptations du héros de comics interprété par Kane Richmond est une comédie policière fauchée au budget dérisoire. Par exemple, 60% du récit se déroule dans deux appartements : les décorateurs ont donc changé quelques meubles et rajouter des rideaux pour faire croire que l'histoire vient de changer de lieu. C'est tellement mal fait qu'il faut un moment pour comprendre le principe ; au début, on comprend pas pourquoi le héros revient chez lui masqué par exemple !
De plus, le film est parsemé d’intermèdes humoristiques souvent affligeants avec des comédiens médiocres et des gags/quiproquos terriblement répétitifs.
Pourtant, plusieurs raison méritent qu'on jette un coup d'oeil indulgent sur cette oeuvre de jeunesse : l'ouverture par exemple est excellente et très stylisée avec sa pluie battante, ses contre-plongées et un réel sens du cadre (dont un mini plan-séquence fixe prenant place sous un porche située en contre-bas de la chaussée et qui témoigne d'un sens du mouvement et du timing saisissant). La fin est également très sympathique mais dans un mode plus léger avec le dénouement où Le Masque souffle à son oncle policier les indices désignant le vrai coupable alors que le rythme de la mise en scène s’accélère et tous les personnages se retrouvent sur un petit balcon. Sinon, quelques séquences sont tout de même amusantes même si le découpage n'est pas toujours à la hauteur (notamment le passage avec les deux femmes cachées derrière le canapé).
Avec 1h07 au compteur, on a pas vraiment le temps de s'ennuyer et comme la fin ne manque pas de fraîcheur, on ressort avec une impression positive.
Mais bon, tout cela reste très anecdotique et dispensable. Mais dans le genre, c'est plutôt le haut du panier (il faut préciser que Karlson a remplacé William Beaudine qui avait débuté le tournage)