Ce que l’on retiendra de Behind the Pink Door, c’est la monstruosité dont fait preuve ce groupe d’homme, des malfrats qui traficotent dans les voitures et la drogue. Ces immondes individus, sans pitié aucune et en véritables prédateurs violent des femmes sans défense et se payent des prostituées à longueur de métrage. Une orgie de sexe nous éclate en pleine face alors qu’à côté de cela, une femme meurtrie doit vivre avec cette salissure qui l’abîme. Elle abandonnera son combat face à la lâcheté de son petit ami et devant une nouvelle qui termine un travail commencé la nuit de cette rencontre dramatique, celle d’apprendre qu’elle est atteinte d’une MST. Le suicide comme échappatoire, elle laissera un petit ami interprété par Alex Fong qui ne peut s’y résoudre. Il ne peut que se sentir responsable des conséquences qui ont touché sa petite amie, Lyon. Il se met alors en marche pour débusquer les infâmes mais devient très vite impuissant pour les coincer. Loin de s’aligner sur un Charles Bronson en mode auto-justicier ou bien encore d’un inspecteur Harry, le personnage de Alex Fong est bien trop respectueux des lois. D’autant plus qu’il est frappé d’un vague à l’âme qui annihile tout soubresaut qui pourrait se traduire par une folie (auto-)destructrice.


Behind the Pink Door égratigne donc l’image des hommes. En gros, se sont soient des salauds qui violent ou des individus qui n’assument pas face à l’adversité. Le salut (ouf !) viendra des femmes, la gente féminine spoliée de toute dignité. Une en particulier s’affirmera, c’est la sœur de Lyon qui est interprétée par Pauline Chan. Quant à la finalité, les hommes gardent le dernier mot à l’écoute de cette voix masculine (celle de la Justice personnifiée par cette unique voix, voir un dernier plan qui nous montre un tribunal de l’extérieur) annonçant la sentence qui condamne l’acte vengeur de ces femmes. Behind the Pink Door est un film qui pourrait faire froid dans le dos tant on y démontre l’impuissance des femmes et le peu de considération qu’elles ont dans une société des plus machiste qui soit. Une vision plutôt glauque voire désespérée de nos sociétés patriarcales.


(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2012/05/25/behind-the-pink-door-1992-lam-gam-fung-avis-critique/)

IllitchD
4
Écrit par

Créée

le 24 janv. 2012

Critique lue 488 fois

IllitchD

Écrit par

Critique lue 488 fois

Du même critique

L'Enfer des armes
IllitchD
8

Director’s cut

Disparu. L’Enfer des armes de Tsui Hark est une œuvre mythique à elle toute seule. Troisième et dernier film de Tsui Hark de sa période dite « en colère », l’original est interdit par le comité de...

le 31 janv. 2013

32 j'aime

2

The Murderer
IllitchD
6

Critique de The Murderer par IllitchD

The Murderer commence dans le Yanji, ce début de film est d’un aspect quasi documentaire, Na Hong-jin nous montre une région aux immeubles vétustes et sinistres. Il y a une misère palpable qui...

le 11 févr. 2013

31 j'aime

2

A Bittersweet Life
IllitchD
5

Critique de A Bittersweet Life par IllitchD

Kim Jee-woon réalise une pépite de style. La réalisation a du style comme son personnage principal (Lee Byung-hun). Tout y est stylé, les plans, les costumes taillés, la belle gueule du héro...

le 28 mai 2013

31 j'aime