Un barbu écossais vient de m'éparpiller le cœur par petits bouts, façon puzzle
L'espace de vingt minutes, je me suis appelé Lewis, j'ai été barbu, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps ma Janice disparue, j'ai couru en hurlant ma douleur dans les paysages sublimes des highlands écossais, je me suis envolé vers le ciel pour la retrouver au son d'un déchirant "I got You babe".
"Believe" est une des expériences cinématographiques les plus intenses et les plus douloureuses que j'ai vécues.
Paul Wright filme la perte de l'être cher, la douleur que rien ni personne ne peut calmer comme peu d'autres avant lui. La beauté des images, la force des dialogues, l'interprétation magistrale de Michael Smiley font de ce court un véritable voyage introspectif, aussi bien pour son personne principal que pour le spectateur.
Il y a chez ce Paul Wright, dans sa faculté à saisir et à rendre palpables les fêlures de l'humain, quelque chose de Lars Von Trier.
Du cinéma qui remue les tripes, qui fait mal, qui esquinte mais du grand, du très grand cinéma.