Que dire de ce film ? Le titre est un bon résumé, on s'enfonce une belle épine dans le pied en débarquant devant ce film dont on ne sait pas bien comment se débarrasser et on s'oblige pourtant à le regarder jusqu'au bout parce-qu'on s'intrigue de savoir où il veut vraiment en venir, on se dit que ça va finir par se déclencher et puis non.
Léa Seydoux n'y change rien au contraire, fidèle à elle-même, même jeu, même nonchalance, même fausse beauté toujours filmé de la même manière de réalisateur en réalisateur, c'est surement sa pâleur à l'écran qui fascine car c'est ça qui fait l'intérêt de Seydoux, elle accroche la caméra mais rien de plus. Et c'est le seul tour de force de ce film, qui enchaînent les personnages sans intérêts et ne va jamais au plus profond des choses, ne reste qu'en surface même avec son héroïne, réussir de beaux plans. En effet, le parti pris esthétique du film est très intéressant : des miroirs, des flous et de très beaux double plans où à l'immobilité du premier plan s'ajoute la mobilité, l’effervescence du second plan dont la neutralité du personnage de Seydoux semble être complètement éloigné.
Il y a aussi beaucoup de filles nues dans ce film, de la première scène au commissariat où l'on retrouve Léa Seydoux en voleuse à la dernière scène où elle est quasiment devenue folle, on l'aura vu nue au moins 150 000 fois sans savoir vraiment bien pourquoi. Et c'est là que le film perd tout son intérêt, on ne sait pas bien ce qu'on fait là, les dialogues sont plats et tout parait lisse, rien n'accroche l'attention bref de jolies images pour un scénario bien médiocre...