Le film ennuiera probablement le public français, qui n'est pas sensible au fétichisme américain pour tout ce qui touche aux founding fathers de l'Indépendance américaine, très palpable dans ce film : à maintes reprises, les frissons que l'on tente d'instiller au public ont trait au danger que court la Déclaration d'Indépendance : être froissée, écrasée par un camion, perdue, etc...
L'intrigue se résume à un jeu de piste aux épisodes oubliables, de l'aveu même de l'un des personnages - le père de Benjamin. Les poncifs, à commencer par celui de l'ancien coéquipier devenu méchant - pour une raison qui m'échappe totalement - sont légions. Les acteurs font le travail sans trop se dépenser, mais Nicholas Cage, comme à son habitude, semble fort à l'aise au milieu de cette bouse fourrée au popcorn - le fait qu'on n'arrive pas à lui en tenir rigueur relève du même type de miracle californien que la carrière de Cameron Diaz. Diane Kruger, comme souvent, est une potiche très décorative. Le happy end suffit à dire à qui s'adresse ce film : un public assez jeune et pas très fute-fute.
La musique est le genre de bouillie habituelle que l'on entend dans les films d'action : dommage, peut-être qu'un thème reconnaissable à la John Williams aurait donné un peu de souffle à ce divertissement sans intérêt.