mais pas les documentaires passionnants

Je n'ai pas du tout, mais alors pas du tout aimé ce documentaire écrit probablement par deux personnes plus intellos ou snobinardes que journalistes ! On est à des années-lumière de la précision métronomique de l'émission "Un jour un destin" animée par Laurent Delahousse ! (entre autres)
Tout au long de cet enregistrement, on doit subir les états d'âme des deux auteurs (auteuses ?), qu'elles tentent de nous faire partager mais dont on se f... éperdument, puisque c'est de Bernadette Lafont qu'il s'agit, faut-il le leur rappeler ?
Côté documentaire donc, on reste complètement sur sa faim malgé les 95 mn de souffrances ! A part Bulle Ogier, Jean-Pierre Kalfon qu'on voit un peu trop (Eux seuls étaient disponibles sans trop de recherches ?) on a bien peu, trop peu de témoignages. Mais trop de divagation et délire littéraire.
Et cette invitation par Simone Veil de Bernadette Lafont (entre autres) pour un thé de contact enregistré, confirme bien le côté "salons ou l'on cause" que j'abhorre, de ce mauvais documentaire qui plus est, est très mal ficelé !
On ne verra pas non plus les témoignages des deux enfants survivants de Bernadette (Pauline s'était suicidée ou aura été victime d'un accident, on ne saura jamais...) mais par contre ses petites filles qui n'avaient vu de leur grand-mère que son film "Paulette" ! C'est bien peu ! Même si elles sont mignonnes et enthousiastes.
Bref, on se demande si Ester Hoffenberg et Cécile Vargaftig ont cherché à se faire plaisir en nous montrant le fruit de leur cogitation superbement intello, ou ont essayé de nous faire découvrir des facettes inconnues de l'actrice ? Si c'est ce dernier point, c'est l'échec total ! On a fait tellement, tellement mieux ! Comme si ça ne suffisait pas, la narratrice cède à cette mode pénible de réciter un texte en simulant un entretien avec l'actrice et en la vouvoyant, comme si elle était vivante.
A quoi bon ? Où est l'intérêt ? C'est pénble et détestable puisque ce monologue est vraiment plus rabat-joie qu'autre chose. Tout comme le gadget de la réalisatrice de projeter des images sur tout et rien comme des rochers et autres aberrations... Stupide et peu artistique. Quand on a aucune imagination... Ca me rappelle les abus de "fish-eyes" d'antan, pas plus inspirés...
Bernadette méritait mieux que ça tout comme le titre stupide de ce doc : "Et Dieu créa la femme libre". Le MLF, c'est ringard :Ah bon, vous en connaissez encore beaucoup qui sont enchaînées ?
Arte le 18.06.2018- 25.04.2021-