Les personnages de Besieged City étouffent dans le béton des tours, les cages à poules qui leur servent de lieu de vie. L’ambiance y est lourde et électrique dans cet environnement vétuste et délabré. Lawrence Ah Mon nous montre une jeunesse qui a perdu toute valeur se plongeant dans la drogue et les menus larcins. Il emploie dans les rôles de ces jeunes désœuvrés le plus souvent des acteurs amateurs qui livrent une bonne prestation dégageant un naturel et une désinvolture qui sonnent vrais.
L’œuvre est d’un pessimisme sans borne caractérisée par le personnage de Jun. Un personnage symptomatique d’un malaise latent, il est battu par son père, sa mère est totalement groggy par les médicaments, son frère, Ling est trop égoïste pour lui venir en aide et il est constamment frapper et racketter à l’école. Il se marginalise alors et fuit du foyer familial, il rejoint des adolescents déviants qui errent dans la rue, squattent dans un appartement abandonné. Il y rencontrera la jeune Panadoll, meneuse de cette petite bande de voyous abandonnés de tous.
Besieged City vaut également pour son bon scénario qui emploie le flash-back pour découvrir ce qui a amené Jun sur un lit d’hôpital et sous la surveillance de la police. La réalisation de Lawrence Ah Mon est sophistiquée, elle nous offre des lieux rarement filmés dans les productions locales ainsi que de jolis plans et mouvements de caméra d’une beauté glauque.
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