J'avais peur d'être déçu et j'en ressors conquis. Après le sage et classique UN PARFAIT INCONNU (qui est un film tout aussi bien), voir BETTER MAN c'est comme passer d'une Renault 5 à une Lamborghini, passer de 10km/h à 250km/h.
L'histoire de Robbie Williams revisitée avec un singe en guise de personnage principal donne un résultat décalé et qui permet au réalisateur de s'en donner à cœur joie.
En effet le réalisateur de THE GREATEST SHOWMAN n'y va pas de main morte ; il multiplie les scènes de danse (dont une réalisée quasiment en plan-séquence), les scènes de chants, des visions oniriques parfois vrillant vers le cauchemar. Difficile de s'ennuyer dans ce grand huit.
On aurait pu croire à un égo trip narcissique où le chanteur veut se mettre en valeur et montrer qu'il a bouleversé le monde de la musique…mais il n'en est rien.
Robbie Williams se dévoile tour à tour comme un marginal, un enfoiré, un homme plein de doute, un personnage arrogant, vaniteux, camé, alcoolique et parfois sympathique. Les comédies musicales, les biopics ont un peu le vent en poupe ces derniers temps, mais BETTER MAN se montre rafraichissant et original et mérite d'être vu.