Ils pensaient que la prison serait sa mort. Mais pour le docteur West, la mort n'est que le début.
Il aura fallu attendre presque treize longues années pour que le producteur de la trilogie, également scénariste et réalisateur, Brian Yuzna (Le Retour des morts-vivants 3, Faust) donne une seconde séquelle aux expériences du Dr Herbert West pour la modique somme de 3 millions de dollars, mais cette fois-ci dans un environnement totalement différent celui de l’univers carcéral où le doc West purge une lourde peine pour les massacres consécutifs à ses expériences sur les morts. Herbert s’associe à un jeune médecin naïf pour des travaux scientifiques peu catholiques et la prison entière s’embrase des flammes de l’enfer...
Au casting de réanimation, Jeffrey Combs (Mutronics, Fantômes contre Fantômes), Jason Barry (Titanic, I.T.), Elsa Pataky (L'Enfer des loups, Horse Soldiers), Simón Andreu (La Mort d'un tueur, Meurs un autre jour), Enrique Arce (Hollywood liste rouge, Terminator : Dark Fate), Santiago Segura (Blade II, 47 Meters Down), Tommy Dean Musset et Bárbara Elorrieta (Rottweiler).
C'était mon patient !
Juste pour cinq minutes !
Emprisonné suite à ses précédentes expériences ayant coûtées la vie à de nombreuses personnes, West parvient malgré tout à s’occuper en poursuivant ses expériences grâce à tout ce qui lui passe sous la main. Bientôt l’arrivée d’un nouveau médecin-chef va bouleverser la vie du pénitencier. Grand fan des travaux de West, celui-ci en le prenant pour assistant va tenter de poursuivre avec lui ses recherches. L’arrivée à la clinique d’un premier patient puis son rapide décès va tout déclencher : le médecin Howard Philips a en sa possession un reste du fameux sérum de West. La première injection est alors effectuée…
Je te jure que le jour où tu sortiras de cette prison ce sera dans un sac !
On se souviendra que dans le premier Re-Animator, c’était un hôpital qui était le lieu de l’insurrection des morts. De même, que le Bad guy de ce troisième épisode est incarné par le directeur de la prison, dans l’original, il s’agissait du directeur de l’hôpital. La redite continue jusqu’à l’utilisation excessive du thème musical de Richard Band qui confère au film un cachet eighties indéniable. Mais le troisième et dernier volet ne serait rien sans la présence du gigantesque Jeffrey Combs, qui ne lésine à aucun moment sur les regards en coin et des répliques qui font mouche. L’homme dont le corps est la carte de la souffrance, a atteint une dimension quasi biblique avec ce personnage de Docteur West. Sans oublier également Mamacita Pataky et Speed Segura qui adore le sérum fluo. Le résultat n’est pas déplorable, et l’habileté de Brian Yuzna rend même le spectacle plutôt divertissant à suivre. Monsieur Yuzna réalise un bon opus final de la saga, et le fait que le film ait été tourné entièrement en Espagne n'y est pas pour rien. Le cinéaste s'était expatrié dans les dernières années de sa carrière à Barcelone où il a monté sa boîte de production ; Fantastic Factory (Faust, Darkness ou La nonne) dans le but de promouvoir le cinéma fantastique en Europe et de fuir un pays ou la censure ne le laisse pas aller au bout de ses délires comme dans le générique de fin de ce Beyond Re-Animator.
C'est l'heure de ce dire adieu !