Mon voyage à Rome m'a remis à fond dans le cinéma de Moretti et c'est tant mieux. Bianca était l'un de mes préférés, et je ne l'avais vu qu'une fois en salle. C'est mon premier revisionnage, dans la belle copie restaurée récemment via Carlotta. J'ai adoré revoir le film, même si forcément c'est un tout petit peu moins bien dans mon souvenir (c'est souvent ainsi pour le second visionnage), et c'est l'un des films où le personnage mythique de Michele Apicella, protagoniste d'une grande partie de son oeuvre, est sans doute le plus timbré. A la manière d'un Woody Allen transalpin, le cinéaste met dans son personnage toutes ses névroses et le/se filme avec beaucoup d'autodérision et sans pitié aucune. Un régal.