Écrivain raté, Martin Lamotte, lors d'un embouteillage sur une autoroute de la région parisienne, est pris en otage par un étrange auto-stoppeur incarné de façon inattendue par Pierre Richard! Ce troisième long-métrage de Jean-Louis Leconte exerce presque un pouvoir de fascination qui ne tient pas seulement au climat décalé mais au contre-emploi d'un acteur comique révélé au grand écran par les tribulations du « Grand blond » . Ce huis-clos, qui se passe essentiellement de nuit où les véhicules sont pare-chocs contre pare-chocs sur une cinquantaine de kilomètres à l'entrée de Paris, doit beaucoup à ses dialogues : L'histoire échappe à la banalité d'une réalité que l'on connait tous (les embouteillages qui n'en finissent plus) pour partir vers l'onirique, voire le fantastique et, avec peu de moyens, atteint une originalité assez sympathique! Quel dommage que les acteurs secondaires ne soient pas tous convaincants hormis Pavel Slabý (tous les flics de France ressemble à Delon sauf lui) et la mystérieuse Evelyne Bouix car Pierre Richard se montre particulièrement à l'aise (Lamotte, un peu moins) en stoppeur qui s'incruste...