"Il était une fois dans l'Ouest" incarne par excellence le "Western Spaghetti", mais à la fois le Western classique ! Avec son point de vu sur "la conquête de l'Ouest Américain" et sa critique de l'expansion des chemins de fers et de la colonisation, ce film enterre d'une certaine manière le mythe du Western (Hollywoodien). Mais c'est aussi un sommet du genre, Sergio Leone sublime son film par sa mise en scène, qui atteint son paroxysme, et avec ça, tous les ingrédients d'un chef d'oeuvre du maître réunis ; gros plans à foison, suspenses grandioses, gueules patibulaires, musique magistrale signée Morricone... Qui n'a jamais chantonné ou siffloté le culte et terrible "Ouin, ouin ouiiin, ouiiiiin" de l'homme à l'harmonica, alias Charles Branson ?! Cette musique est, comment dire... MAGISTRALE, REMARQUABLE, GRANDIOSE... Oui, c'est ça ! Tous les acteurs sont stupéfiants ; Charles Bronson, le vengeur à l'harmonica, Henry Fonda, le méchant diabolique, sadique, terrifiant, génial (!), Claudia Cardinale, qui apporte un peu de féminisme et de délicatesse dans ce monde d'homme, de brutes, et pour finir Jason Robards, dans le rôle de Cheyenne, un bandidos et aventurier qui n'est pas aussi cruel qu'il le fait penser... Sergio Leone nous passionne, nous émerveille, avec cette ambiance, cette musique, cette mise en scène et ces acteurs ! Il sublime l'Ouest Américain, sa poussière, sa violence, avec ces longues scènes de suspense, à l'image de la première ; quand la bande de bandits attendent l'homme sans nom de l'histoire, l'harmonica ; la mouche, la goutte d'eau, l'éolienne qui bouge doucement en faisant du bruit... Cette séquence est insoutenable et passionnante à la fois ! Elle montre à elle seule toute l'ampleur du génie de Leone. Donc voilà, je crois que c'est assez bien résumé, "Once upon a time in the West", ou "C'erra una Volta il West" est un Western mythique et culte, intemporel, magnifique ; ça fait beaucoup de superlatifs, mais ce film les mérites largement et bien plus encore...