J'adhère à la naïveté, le côté coincé et la gaucherie des personnages qu'adore incarner Ed Helms. J'adhère aussi à l'énergie comique extraordinaire de John C. Reilly qui avait fait tant d'étincelles opposée à celle de Will Ferrell dans "Frangins malgré eux".
Pourtant, à sa sortie, je n'avais pas eu envie de voir "Bienvenue à Cedar Rapids" car sa bande-annonce ne m'avait pas fait rire et le pitch ne m'attirait pas plus que cela.
Mais ce soir, j'étais en quête d'une comédie qui m'éviterait tout mal de crâne et qui ferait fonctionner un peu mes zygomatiques. J'ai donc décidé de lui laisser malgré tout une chance. Grand bien m'en a pris !
En effet, pour son premier rôle en tête d'affiche, Ed Helms assure et incarne donc avec délice ce personnage maladroit socialement parlant et encore enfant dans sa tête. La niaiserie du personnage est soulignée sans en faire des caisses par l'acteur.
En face, il a 4 acteurs qui ont chacun leur façon de s'exprimer : grande gueule et énergique pour John C. Reilly, plus en retenu mais avec un certain charisme pour Isiah Whitlock Jr, en folie et en séduction pour Anne Heche et enfin, jouissivement coincée pour Kurtwood Smith (Orin, le président de la SAMA).
L'humour, quant à lui, oscille entre des bons mots, quelques bonnes situations et surtout un humour gras et en dessous de la ceinture qui me plaît beaucoup. Un exemple ?
Elle doit lubrifier autant qu'une éponge mouillée.
Ou encore :
Lenkins aurait pu crever en enculant un petit infirme, je m'en fous. Cette pétition pour immoralité, je la signerai pas.
On est donc assez loin d'un humour fin mais au vu du casting, on se doute forcément d'où on met les pieds.
Bien sûr, tout le film n'est pas parfait et s'il connaît des passages moins originaux que d'autres ou même des histoires inintéressantes (l'histoire avec Sigourney Weaver m'a moins plu par exemple), on passe malgré tout un bon moment.