Bienvenue à Cedar Rapids par Queen-Bitch
Ed Helms campe ici Tim Lippe, typique employé américain modèle, plein de bonne volonté, un peu (beaucoup) naïf voire carrément simplet, un personnage dans la lignée de ses rôles dans Very Bad Trip 1 et 2 et la série The Office US. Non loin d'un Longfellow Deeds de L'Extravagant Mr Deeds de Capra, Tim Lippe n'a jamais quitté sa petite ville natale jusqu'au jour où son travail dans une compagnie d'assurances l'amène à devoir se rendre à Cedar Rapids, une des plus grandes villes de l'Iowa pour une convention. Sa bonne volonté sera mise à dure épreuve par la confrontation à la réalité du monde des assurances, pas aussi rose bonbon et bisounours que Tim ne le pensais.
Après Be Bad, Miguel Arteta, en petite forme, reviens avec une comédie « à l'américaine ». Un peu trop bon élève, il peine pourtant à donner un vrai intérêt à son film qui ne fait finalement que reprendre des formules qui, bien qu'efficaces, ne sont pas très originales. Humour gras et blagues sous la ceinture sont au rendez-vous, deux ingrédients difficiles à manier si l'on ne veut pas tomber dans la vulgarité pesante, un écueil que Bienvenue à Cedar Rapids n'évite pas toujours. Un peu trop simpliste, le monde de Tim Lippe est partagé entre les gentils et les méchants, même si un pas trop méchant peut cacher un gentil et un gentil un très gros méchant, le tout étant de faire tomber les masques. Les femmes n'ont pas le beau rôles dans cette comédie de « bros » (potes) : entre la cougar sans coeur, la prostituée droguée et l'épouse infidèle, toutes cherchent à écarter le pauvre Tim du droit chemin et à le priver de happy end.
Pas servi par une VF un peu maladroite, Bienvenue à Cedar Rapids sera plutôt à découvrir en VO et à réserver aux inconditionnels de la comédie américaine, même quand elle n'est pas au sommet de sa forme.